Theresa May : « Il est tragique que Poutine ait choisi de suivre cette voie »
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L’essentiel

  • La première ministre britannique, Theresa May, a annoncé mercredi 14 mars une série de sanctions contre la Russie, accusée d’avoir empoisonné un ex-agent double russo-britannique sur le sol anglais.
  • Ces sanctions prévoient la suspension des contacts bilatéraux avec Moscou, et l’expulsion de vingt-trois diplomates russes du territoire britannique, qui ont « une semaine pour partir ».
  • Cette annonce fait suite à l’expiration de l’ultimatum de vingt-quatre heures imposé par le gouvernement britannique à la Russie, mardi.

Le contexte

Les relations entre la Russie et le Royaume-Uni se sont fortement dégradées depuis l’empoisonnement, le 4 mars, de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille à Salisbury, dans le sud de l’Angleterre. Il a été empoisonné au Novitchok, mis au point par des chercheurs de l’Union soviétique dans les années 1970 et 1980. Le Royaume-Uni a estimé cette semaine que Moscou était « coupable » de cet empoisonnement.

La citation

« Il était juste d’offrir à la Russie l’occasion de fournir une explication, mais sa réaction trahit un mépris total pour la gravité de ces événements. »

Dans son allocution mercredi devant les députés britanniques, Theresa May a toutefois dit qu’elle « continu [ait] de croire que ce n’est pas dans l’intérêt national [de la Grande-Bretagne] de couper tout dialogue ».

La Russie finit par réagir fermement

Quelques jours plus tôt, l’ambassade de Russie en Grande-Bretagne ironisait sur les réseaux sociaux. Le ministère des affaires étrangères a répondu plus formellement, mercredi, déclarant que la réaction de Moscou à l’expulsion de diplomates par Londres « ne se fera[it] pas attendre ». Le Royaume-Uni a « fait le choix de la confrontation », écrit le ministère dans un communiqué. Plus tôt, l’ambassade de Russie à Londres avait dénoncé dans un communiqué la réaction britannique, la qualifiant d’« hostile, inacceptable et injustifiée ».

Le Conseil de sécurité de l’ONU va se réunir

Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’empoisonnement de Sergeï Skripal et de sa fille doit se tenir mercredi dans la soirée, à la demande du Royaume-Uni. Si le pays est soutenu par ses principaux alliés — France, Union européenne, Allemagne, Etats-Unis —, la France attend cependant de connaître « les conclusions définitives » de l’enquête avant de prendre position, a dit mercredi le porte-parole du gouvernement. Les Etats-Unis, ont également refusé, pour l’heure, de commenter l’éventuelle responsabilité de Moscou.