Un photographe devant le bureau de l’agence russe antidopage Rusada à Moscou, le 20 septembre 2018. / MAXIM SHEMETOV / REUTERS

La Russie est de retour. L’Agence mondiale antidopage (AMA) a voté jeudi 20 septembre la réintégration de l’Agence russe antidopage (Rusada), conformément à la recommandation faite la semaine dernière par un comité indépendant. Rusada était suspendue depuis novembre 2015, ce qui empêchait notamment la Russie de se voir attribuer des compétitions sportives internationales.

Cette décision a été votée à une large majorité, selon le site spécialise Inside the Games : neuf voix contre deux et une abstention. Elle devrait susciter la colère d’une partie de la communauté antidopage : plusieurs organisations nationales, représentants d’athlètes et la vice-présidente de l’AMA, la Norvégienne Linda Helleland, s’étaient élevés ces derniers jours contre cette perspective.

Afin de voir son agence antidopage réintégrée, Moscou a accepté les recommandations du rapport d’enquête indépendant du Comité international olympique sur le dopage organisé en Russie et promis d’ouvrir à un expert indépendant les portes du laboratoire de Moscou, où seraient mis sous scellés plusieurs milliers d’échantillons qui pourraient permettre de confondre des sportifs russes dopés.

Des conditions qui diffèrent de la feuille de route fixée il y a trois ans par l’AMA : que les autorités russes acceptent publiquement les conclusions du rapport McLaren sur l’existence d’un système institutionnel de dopage ; que le gouvernement russe donne accès sans délai à l’AMA au laboratoire antidopage de Moscou.