Des retraités dans la rue pour défendre leur pouvoir d’achat
Des retraités dans la rue pour défendre leur pouvoir d’achat
Le Monde.fr avec AFP
Le candidat Macron avait prévu dans son programme électoral une hausse de la contribution sociale généralisée (CSG). Elle s’applique aujourd’hui à 60 % des seniors.
« Ni privilégiés ni assistés », des retraités se rassemblent partout en France, jeudi 15 mars, pour dire non à la « baisse de leurs pensions ». Ils répondent à l’appel de neuf syndicats (UCR-CGT, UCR-FO, UNAR-CFTC, UNIR CFE-CGC, FSU-Retraités, Solidaires, FGR, LSR et UNRPA).
« Comment un gouvernement peut-il ignorer un quart de ses citoyens? », s’est interrogé Olivier Joucher (CGT) lors d’un point presse en amont du défilé parisien, qui devait quitter Montparnasse à 14 h 30 vers les Invalides. « On s’attend à un gros succès », assure Didier Hotte, (FO) comme « en septembre », quand des milliers de personnes avaient manifesté partout en France pour dénoncer la hausse de 1,7 point de la contribution sociale généralisée (CSG), prévue pour 60 % d’entre eux à compter de janvier et destinée à compenser la suppression des cotisations chômage et maladie du privé.
Des rassemblements partout en France
A Nice, un millier de retraités, selon la police, ont bravé une météo exécrable dans des rues peu habituées à de tels cortèges. « Macron t’es foutu, les vieux cons sont dans la rue », pouvait-on lire sur leurs pancartes. Ils étaient entre 2 000 (selon la police) et 3 000 (selon les organisateurs) à Tours ; de 1 000 à 1 500 à Marseille ; près de 1 600 personnes (2 300 selon la CGT) à Caen ; environ un millier à Dijon ; plusieurs centaines dans les rues de Chambéry ou de Bourg-en-Bresse ; 300 à Reims…
Interpellé mercredi à Tours, Emmanuel Macron a redit qu’il « assum[ait] » ses réformes et il a demandé « un effort pour aider les jeunes actifs ». « Il y en a qui râlent et qui ne veulent pas comprendre, c’est la France », a-t-il lâché. « Les efforts, on les a déjà faits et on les demande toujours aux petits », s’est indigné Mohamed Jaafari, 73 ans, lors du rassemblement rémois.
Les motifs de mécontentement se sont accumulés ces dernières années :
- gel des pensions ;
- suppression de la demi-part des veuves ;
- décalage de la revalorisation des retraites d’octobre 2018 à janvier 2019 pour augmenter le minimum vieillesse.