Laurent Marcangeli, maire d’Ajaccio, le 6 février 2015. / PASCAL POCHARD CASABIANCA / AFP

Le maire d’Ajaccio, Laurent Marcangeli, et cinq autres personnes ont été placés en garde à vue mercredi 14 mars et étaient toujours entendus jeudi matin dans une enquête sur l’attribution suspecte de contrats aidés, a fait savoir la procureure de Bastia.

Cette garde à vue intervient « dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 24 juin 2016 au pôle économique et financier du TGI de Bastia, entre autres notamment, des chefs de détournement de fonds publics, faux et usage de faux portant sur le caractère éligible des demandeurs d’emploi dans le cadre de contrats aidés Pôle emploi », a précisé la procureure de Bastia, Caroline Tharot.

Embauches suspectes

Selon une source proche de l’enquête, il s’agit d’un dossier portant sur des embauches suspectes ou l’attribution de contrats aidés à des personnes qui ne remplissaient pas les critères d’embauche dans plusieurs organismes, dont la mairie et des associations notamment liées aux personnes âgées.

Le premier adjoint au maire, Stéphane Sbraggia, ainsi que le directeur général des services de la ville, Pierre-Paul Rossini, font partie des cinq personnes placées en garde à vue avec le maire.

Laurent Marcangeli, 38 ans, est maire de la cité ajaccienne depuis trois ans. Il a quitté le parti politique Les Républicains début 2018 pour protester contre la ligne du nouveau chef du parti, Laurent Wauquiez.