La comédienne Geneviève Fontanel est morte
La comédienne Geneviève Fontanel est morte
Le Monde.fr avec AFP
Pendant toute sa carrière, la comédienne a multiplié les rôles, aussi bien dans des pièces classiques, que dans des comédies de boulevard.
Photo, prise le 17 avril 2002 à Paris, de la comédienne française Geneviève Fontanel. / STF / AFP
La comédienne Geneviève Fontanel, actrice de théâtre qui a été l’interprète de grands auteurs comme Cocteau, Pirandello ou Ionesco, est décédée samedi 17 mars à l’âge de 81 ans, a appris l’AFP auprès de sa famille.
L’actrice, s’est également illustrée au cinéma, elle a obtenu le César du meilleur second rôle féminin pour son interprétation dans « L’homme qui aimait les femmes » (1977) de François Truffaut. Elle est également connue pour ses rôles dans « Un singe en hiver » d’Henri Verneuil, « La vie devant soi » de Moshé Mizrahi ou « Notre histoire » de Bertrand Blier.
En 1999, elle avait été récompensée par le Molière de la meilleure comédienne dans un second rôle pour la pièce « Délicate Balance » d’Edward Albee.
Pendant toute sa carrière, la comédienne a multiplié les rôles, aussi bien dans des pièces classiques (« Les précieuses ridicules », « Le bourgeois gentilhomme »), que dans des comédies de boulevard, où elle a joué aux côtés de Jean Le Poulain, Roger Pierre et Jean-Marc Thibault.
Un dernier rôle en 2015
Elle a également interprété du Ionesco - « Macbett », « Ce formidable bordel ! » - comme du Pirandello - « Ce soir on improvise » - ou Cocteau - « Les parents terribles » dans une mise en scène de Jean-Claude Brialy. « Quand je ne joue pas, je suis infernale », reconnaissait alors la comédienne. En parallèle, elle n’a cessé de tourner pour la télévision.
L’actrice était née à Bordeaux mais a grandi à Casablanca. A 17 ans, elle retourne à Bordeaux où elle étudie au conservatoire municipal, avant de rejoindre le Centre d’art dramatique de la rue Blanche à Paris et le conservatoire national d’art dramatique. En 1958, elle intègre la Comédie-Française, dont elle sera pensionnaire pendant quatre ans, et dont elle gardera un souvenir critique :
« Je n’en garde pas un mauvais souvenir, puisque cela m’a permis de jouer une quantité de pièces du répertoire, de débuter au cinéma, de faire des tournées (…) Mais au bout d’un certain temps, on a une impression de captivité à la Comédie-Française »
En 1965, elle épouse le comédien et peintre Jacques Destoop, avec qui elle a eu une fille, Isabelle.
Son dernier rôle a été dans « Les grandes filles » en 2015, où elle incarnait, avec Judith Magre, Claire Nadeau et Edith Scob, un quatuor de vieilles dames indignes.