Le bilan français des Jeux paralympiques : 20 médailles et « beaucoup d’émotions »
Le bilan français des Jeux paralympiques : 20 médailles et « beaucoup d’émotions »
Le « contrat a été rempli », comme l’a dit le directeur technique national de la Fédération française handisport.
La dernière journée des Jeux paralympiques d’hiver de Pyeongchang s’est achevée, dimanche 18 mars, par deux nouvelles médailles d’or pour la France. La première pour le relais 4 × 2,5 km en ski de fond – composée de Benjamin Daviet, Anthony Chalençon, Simon Valverde, Thomas Clarion et Antoine Bollet. La dernière de ces Jeux a été remportée par la skieuse Marie Bochet en slalom.
Marie Bochet : « Je finis ces Jeux de la plus belle des manières »
PAUL HANNA / REUTERS
A elle seule, la skieuse de 24 ans a ramené quatre médailles d’or : en descente, super-G, slalom géant et slalom, cette dernière épreuve paralympique étant la seule qu’elle n’avait pas gagnée jusqu’ici. Avec quatre titres en cinq courses disputées en catégorie debout, elle égale sa moisson de Sotchi en 2014. A l’issue de sa dernière course, elle déclarait à France Télévisions :
« Beaucoup, beaucoup d’émotions. Je finis ces Jeux de la plus belle des manières. J’ai vraiment rempli tout ce que je voulais remplir dans ma carrière, et maintenant, ce n’est que du bonus. C’est vraiment chouette. »
Avec huit médailles d’or et quinze titres mondiaux, elle est désormais l’athlète paralympique française la plus titrée de tous les temps. Il lui faudra encore quelques Jeux pour se rapprocher de la nageuse Béatrice Hess, qui détient le record absolu avec 20 médailles d’or entre 1984 et 2004.
Née avec une agénésie de l’avant-bras gauche, un « problème de développement du bras dans le ventre de ma maman », a-t-elle expliqué à l’Agence France-Presse, Marie Bochet n’a jamais « rêvé de devenir une championne. Je suis devenue compétitrice en grandissant. J’ai une vie passionnée ».
Benjamin Daviet, le Français le plus titré de ces Jeux
THOMAS LOVELOCK / REUTERS
Spécialiste du biathlon et du ski de fond, Benjamin Daviet a gagné cinq médailles en Corée du Sud : trois en or au sprint 7,5 km, au 12,5 km du biathlon et en relais de ski de fond, deux en argent au 15 km du biathlon et au 20 km du ski de fond.
Dans un chat avec les lecteurs du Monde.fr, vendredi, Benjamin Daviet avait confié que la plus belle des cinq médailles à ses yeux était « sans doute celle sur le biathlon moyenne distance (12,5 km) ». Il saluait également la « grosse ambiance dans l’équipe de France », qui compte douze athlètes et trois guides ainsi que l’encadrement :
« On arrive à tous se voir quasiment tout le temps, on se tire vers le haut. »
Pour saluer cette performance paralympique, Marie Bochet, porte-drapeau de la France à la cérémonie d’ouverture, lui a proposé de porter l’étendard à sa place lors de la cérémonie de clôture. Un beau geste pour cet athlète qui compte bien être présent aux prochains Jeux paralympiques, à Pékin en 2022.
Les autres médaillés français sont :
- Arthur Bauchet, skieur et plus jeune membre de la délégation à 17 ans, repart avec quatre médailles d’argent (descente, slalom, super-combiné, super-G) pour ses premiers Jeux.
- Frédéric François, 41 ans, a récolté deux médailles de bronze (super-G, slalom) et une médaille d’argent (combiné).
- La snowboardeuse Cécile Hernandez, titrée à deux reprises (bronze en cross, et argent en slalom),
- Le snowboardeur Thomas Clarion, médaille de bronze en cross.
- Anthony Chalençon, avec une médaille de bronze en biathlon 15 km.
Vingt médailles pour la France
Simon Bruty / AP
Avec vingt médailles, (7 or, 8 argent, 5 bronze), la France termine à la quatrième place au tableau des médailles derrière les Etats-Unis (trente-six médailles, dont treize en or), l’équipe d’« athlètes paralympiques russes invités » (vingt-quatre médailles, dont huit en or) et le Canada (vingt-huit médailles, dont huit en or). La délégation française (12 athlètes et trois guides) fait mieux qu’en 2014, où elle avait terminé à la cinquième place avec douze médailles, dont cinq en or.
« Contrat rempli. On s’était mis beaucoup de pression. C’est en train de relâcher et on va en profiter », a déclaré Christian Février, le directeur technique national de la Fédération française handisport, qui s’était donné pour objectifs avant les Jeux de finir dans le top 5 au classement des médailles.
Une cérémonie de clôture en hommage à Stephen Hawking
CARL RECINE / REUTERS
« Le temps est venu pour moi de déclarer clos les Jeux paralympiques d’hiver de Pyeongchang 2018 », a déclaré, dimanche, Andrew Parsons, le président du Comité paralympique international (IPC), pour mettre officiellement un terme aux 9 journées de compétition.
Il a notamment tenu à saluer la mémoire de Stephen Hawking, « un génie, un pionnier et une inspiration pour chacun d’entre nous. Alors qu’Hawking ne cessait de tester les limites de son imagination, vous, athlètes paralympiques, vous avez une nouvelle fois repoussé les limites de l’effort humain ». Le scientifique, atteint de la maladie de Charcot et mort cette semaine à l’âge 76 ans, avait participé à la cérémonie d’ouverture des Paralympiques de Londres en 2012.