L’ancienne ministre de l’éducation catalane, Clara Ponsati, à Edimbourg le 25 mars. / JANE BARLOW / PA Wire / DPA

L’ancienne dirigeante indépendantiste catalane Clara Ponsati, visée par un mandat d’arrêt européen émis par Madrid, s’est rendue mercredi 28 mars à la police en Ecosse où elle s’est exilée.

L’ex-ministre de l’éducation catalane, arrivée dans la matinée au commissariat Saint Léonard d’Edimbourg, sera présentée à un tribunal de la capitale écossaise dans la journée, a annoncé son avocat, Aamer Anwar.

Poursuivie pour rébellion, elle avait prévu de se livrer aux autorités locales depuis l’arrestation, dimanche par la police allemande, de l’ex-président indépendantiste catalan Carles Puigdemont.

La rébellion est passible de trente ans de prison en Espagne. Ce chef d’accusation est controversé, car il suppose un « soulèvement violent », qui, selon de nombreux juristes, ne s’est jamais produit.

« Persécution politique »

Clara Ponsati souhaite se « défendre vigoureusement » contre ces accusations qu’elle réfute et qui relèvent, selon elle, d’une « persécution politique », a ajouté son conseil. Elle soutient que les tribunaux espagnols ne peuvent garantir ses droits.

Comme d’autres dirigeants catalans, Clara Ponsati s’était exilée à Bruxelles le 30 octobre, après la mise sous tutelle de la Catalogne, décidée par Madrid en réponse à la déclaration unilatérale d’indépendance de la région le 27 octobre.

Elle s’est installée il y a peu en Ecosse où elle travaille pour l’université de St Andrews (côte est) en tant que professeur d’économie et où elle a reçu le soutien de membres du Parti nationaliste écossais (SNP), qui partage les aspirations des indépendantistes catalans.