L’arbitre français Clément Turpin retenu pour la Coupe du monde
L’arbitre français Clément Turpin retenu pour la Coupe du monde
Par Rémi Dupré
Le Français, 35 ans, figure parmi la liste des officiels sélectionnés par la FIFA pour le Mondial russe.
Clément Turpin, le 8 mars, à Milan. / ALBERTO LINGRIA / REUTERS
Le Français Clément Turpin, 35 ans, a été retenu parmi les 36 arbitres appelés à officier pendant la Coupe du monde de football, organisée en Russie du 14 juin au 15 juillet. Celui qui doit aussi diriger la finale de la Coupe de la Ligue entre le Paris-Saint-Germain et Monaco, samedi 31 mars, a été sélectionné par la Fédération internationale de football (FIFA).
La sélection de Clément Turpin met un terme à l’absence prolongée de l’arbitrage français au Mondial. Représentant de l’Hexagone lors de l’Euro 2012, l’expérimenté Stéphane Lannoy n’avait pas été retenu pour officier lors de l’édition 2014, au Brésil. Une annonce qui avait sonné comme un désaveu pour la Direction technique de l’arbitrage de la Fédération française de football (FFF).
Visage séraphique et voix fluette, le jeune homme était le benjamin des dix-huit « hommes en noir » retenus par l’Union des associations européennes de football (UEFA) pour officier lors de l’Euro 2016, en France.
Epaulé à l’Euro par ses assistants Frédéric Cano, Nicolas Danos, Benoît Bastien et Fredy Fautrel, le licencié du club de Montceau Bourgogne, en Saône-et-Loire, il sortait d’une année 2016 mirifique. Etoile montante de l’arbitrage français, il venait de diriger la finale de la Coupe de France entre le PSG et l’OM.
Un surdoué du sifflet
Conseiller technique régional à la Ligue de Bourgogne, Clément Turpin passe pour un surdoué du sifflet. Particulièrement précoce, l’officiel a débuté en Ligue 1 à 26 ans et en Ligue des champions à 30. Titulaire d’« un master en entraînement et management du sport », cet ancien défenseur central a commencé l’arbitrage dans son club vers « 15, 16 ans » avant de s’y consacrer à plein-temps au sortir de l’adolescence.
« Longtemps, j’ai arbitré le samedi matin et joué le dimanche, ou l’inverse. Faire les deux, c’est hyperintéressant. Quand on juge des tacles, des charges, c’est bien beau de les voir devant des écrans ou sous la forme de lois, mais il vaut mieux savoir ce qu’on ressent quand on reçoit un tacle… C’est le meilleur enseignement », confiait-il au Monde en 2016.
Formé à l’assistance vidéo (VAR), qui sera utilisée pour la première fois durant la Coupe du monde en Russie, Clément Turpin participera, à la mi-avril à Coverciano (Italie), à un séminaire de préparation qui réunira les arbitres retenus pour le Mondial russe.