Des panneaux solaires à Richmond en Californie. / Kimberly White / REUTERS

Malgré la décision du président Donald Trump de sortir son pays de l’Accord de Paris sur le climat, les Etats-Unis sont sur les rails pour atteindre les objectifs fixés par le texte, a fait savoir jeudi 29 mars Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies (ONU).

« Il y a des espoirs qu’indépendamment de la position du gouvernement, les Etats-Unis pourraient être en mesure de respecter les engagements pris à Paris en tant que pays. »

Après l’annonce du retrait américain en juin 2017, des villes, des Etats et des entreprises à travers le pays, s’étaient engagés à honorer les ambitions décrétées dans la capitale française fin 2015. « Certains indices vont même dans une meilleure direction que ce qui a été le cas récemment », s’est même réjouit M. Guterres.

Les Etats-Unis s’étaient engagés, à l’époque de l’administration Obama, à une réduction de 26 % à 28 % de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025 par rapport à 2005.

Tollé international

Près de 200 pays et organisations s’étaient mis d’accord à Paris, après d’intenses négociations, s’engageant pour la réduction des émissions de carbone, allant jusqu’à 2030. Le président Trump avait justifié son retrait, qui avait provoqué un tollé international, blâmant un « mauvais accord » pour l’économie des Etats-Unis.

Sachant qu’il faut trois ans pour un signataire avant de pouvoir signifier son retrait et encore un an avant que ce dernier ne soit effectif, la sortie des Etats-Unis ne pourrait intervenir concrètement qu’en novembre 2020.

« Chaos climatique »

La communauté internationale veut limiter la hausse des températures à 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, mais le patron de l’ONU a prévenu que des efforts accrus étaient nécessaires pour atteindre cet objectif en 2020.

Le changement climatique est « la menace la plus systémique pour l’espèce humaine », a alerté Antonio Guterres, ajoutant que des données récentes sur les événements climatiques extrêmes ont montré que « 2017 a été [une année] pleine de chaos climatique ».

Il prévoit d’organiser un sommet majeur l’année prochaine pour faire le point sur les progrès dans la mise en place de l’accord sur le climat. La présence du président américain est plus qu’incertaine.