Des réfugiés d’Afrin arrivent dans la ville syrienne de Tal Rifaat, le 28 mars. / GEORGE OURFALIAN / AFP

Après que les forces turques ont pris le 18 mars, avec l’aide de supplétifs syriens alliés, l’enclave d’Afrin, dans le nord de la Syrie, en délogeant la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), le président de la République français a reçu, jeudi 29 mars, une délégation des Forces démocratiques syriennes (FDS). Emmanuel Macron les a assurées du « soutien de la France », écrit l’Elysée dans un communiqué.

La France, comme les Etats-Unis, avait soutenu activement les milices YPG (Unités de protection du peuple) dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI). Des forces spéciales françaises se trouvent toujours dans la région.

Ankara menace Minjeb

La Turquie tient pour sa part les YPG pour la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), lequel mène depuis les années 1980 une insurrection contre le pouvoir d’Ankara. La Turquie n’hésitera pas à intervenir à Minbej, à moins que les YPG ne quittent cette ville du nord de la Syrie, a menacé mercredi le Conseil national de la sécurité, présidé par le président turc, Recep Tayyip Erdogan.

Le chef de l’Etat français « a souhaité qu’un dialogue puisse s’établir entre les FDS et la Turquie avec l’assistance de la France et de la communauté internationale ». Le président de la République a « rappelé l’engagement de la France contre le PKK et son attachement à la sécurité de la Turquie ».