The Weeknd de retour en pleine mélancolie
The Weeknd de retour en pleine mélancolie
Par Stéphane Davet
La star canadienne sort vendredi « My Dear Melancholy », un EP surprise de six titres où il convoque ses amours passées et l’electro du Français Gesaffelstein.
The Weeknd lors d’un festival au T-Mobile Arena à Las Vegas, le 22 septembre 2017. / STEVE MARCUS/REUTERS
Comme il est désormais de coutume avec les pointures du R’n’B, une des stars du genre, le Canadien The Weeknd vient de publier par surprise, vendredi 30 mars, un nouvel extended play (EP – format musical plus long qu’un single mais plus court qu’un album) de 6 titres, My Dear Melancholy, sur toutes les plates-formes d’écoute en ligne.
Seize mois après la sortie triomphale de son troisième album, Starboy, ce golden boy d’origine éthiopienne – Abel Makkonen Tesfaye pour l’état civil–, ne triche pas sur la marchandise en rassemblant sous l’appellation « Ma chère mélancolie » six complaintes consacrées aux aléas de sa vie amoureuse. Les fans accros aux réseaux sociaux ne s’étonneront pas du vague à l’âme de ce jeune crooner, séparé successivement de la top model Bella Hadid et de la chanteuse Selena Gomez (retournée auprès de son ex, Justin Bieber). Des mésaventures qui ne pouvaient que nourrir le goût pour les ballades d’un chanteur ayant beaucoup appris à l’écoute des modulations romantiques de Michael Jackson et des héros de la soul.
A la croisée d’Otis Redding et de Marvin Gaye
The Weeknd - Call Out My Name (Official Audio)
Durée : 03:49
Morceau d’ouverture, Call Out My Name, qui pourrait bien relancer la vogue des slows sur les dancefloors, voit d’ailleurs The Weeknd tenter d’intensifier son chant à la croisée de l’énergie d’Otis Redding et de la suavité de Marvin Gaye. Le reste de ce mini album joue également au collé-serré entre vocalises sentimentales et dépouillement synthétique.
Majoritairement produite par un autre jeune Canadien, Frank Dukes, déjà remarqué dans les tubes de Drake, Young Thug ou Travis Scott, cette célébration mélancolique confirme aussi le coup de cœur de The Weeknd pour l’électro « made in France ». Après avoir cosigné deux de ses plus gros succès – Starboy et I Feel It Coming – avec Daft Punk, Abel Tesfaye a cette fois fait appel pour deux titres – I Was Never There et Hurt You – au Lyonnais Mike Lévy, alias « Gesaffelstein ». Agé de 33 ans, ce DJ, compositeur et producteur français avait déjà été repéré par Kanye West qui l’avait invité, avec ses compatriotes Daft Punk et Brodinski, à participer à l’album Yeezus (2013).
Connu pour ses beats sombres et ambiances menaçantes (son album Aleph, 2013), Gesaffelstein (secondé par le Daft Punk, Guy-Manuel de Homem-Christo, dans Hurt You) permet de désucrer un peu les roucoulements du Canadien, pour deux chansons aux allures de hits.
My Dear Melancholy, de The Weeknd (X.O. / Universal).