Radicalisation : vingt étrangers expulsés de France en 2017
Radicalisation : vingt étrangers expulsés de France en 2017
Le Monde.fr avec AFP
Les expulsions d’étrangers radicalisés sont réclamées par la droite et par l’extrême droite après les attentats djihadistes qui ont fait quatre morts dans l’Aude, le 23 mars.
Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, lors d’une session de questions à l’Assemblée nationale, mercredi 28 mars. / BERTRAND GUAY / AFP
Vingt étrangers radicalisés en situation régulière ont été expulsés du territoire français en 2017, a affirmé Gérard Collomb à Ouest-France dans un entretien paru samedi 31 mars, un chiffre « jamais atteint auparavant », selon le ministre de l’intérieur. M. Collomb était interrogé sur les expulsions d’étrangers radicalisés, à nouveau réclamées par la droite et par l’extrême droite après les attentats djihadistes qui ont fait quatre morts dans l’Aude, le 23 mars.
« Déjà le cas ! », a-t-il aussi répondu sur Twitter samedi, qualifiant le chiffre de vingt expulsions de « record », sans donner plus de détails notamment sur la nationalité des expulsés.
- Incarcérer les 26 000 fichés S ?
❌ L'inscription n'est pas une preuve de culpabilité ! Frédéric Péchenard (élu LR… https://t.co/RW7GIgUzup
— gerardcollomb (@Gérard Collomb)
Dans son entretien à Ouest-France, le ministre de l’intérieur a aussi dit que les attaques à Trèbes et à Carcassonne étaient « difficilement prévisibles ».
Leur auteur, Radouane Lakdim, était inscrit au FSPRT (fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste) depuis novembre 2015, mais les investigations n’avaient montré « aucun signe laissant présager un passage à l’acte ».
La direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) lui avait envoyé en mars une lettre de convocation pour un entretien d’évaluation :
« Elle souhaitait s’assurer qu’il ne présentait plus de signe de radicalisation avant que son dossier ne soit éventuellement mis en veille. »
Aux demandes de l’opposition de mesures plus sévères à l’encontre des individus fichés, M. Collomb a par ailleurs répondu que « mettre en prison les 26 000 fichés S, ou ceux qu’on jugerait dangereux » était « impossible ».