Syrie : un accord pour évacuer les rebelles de leur dernière enclave dans la Ghouta
Syrie : un accord pour évacuer les rebelles de leur dernière enclave dans la Ghouta
Le Monde.fr avec AFP
Selon l’OSDH, l’accord final conclu entre Jaich al-Islam et la Russie prévoit que les rebelles et leurs familles rejoignent les territoires insurgés d’Alep.
Dans les ruines de la ville assiégée de Douma en Syrie, le 30 mars 2018. / BASSAM KHABIEH / REUTERS
Un « accord final », parrainé par la Russie, alliée du régime de Damas, a été conclu pour évacuer les rebelles syriens du groupe Jaych al-Islam qui tiennent la ville de Douma, dernière poche insurgée dans la Ghouta orientale, a annoncé dimanche 1er avril l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Le quotidien syrien prorégime Al-Watan a confirmé cette information, citant des « sources diplomatiques », et précise que l’accord prévoit l’abandon par les rebelles de leur artillerie lourde avant qu’ils quittent la ville de Douma « vers des régions du nord de la Syrie ». Jaych al-Islam n’a pas réagi dans l’immédiat à ces annonces.
Selon l’OSDH, l’accord final trouvé entre Jaich al-Islam et la Russie prévoit que les rebelles et leurs familles, mais aussi d’autres civils le souhaitant, soient évacués vers des territoires insurgés dans la province d’Alep, dans le nord du pays.
Deux accords déjà signés avec des groupes rebelles
Cet accord fait suite à deux autres similaires, également parrainés par la Russie, avec deux groupes rebelles, qui ont déjà abandonné les territoires sous leur contrôle dans la Ghouta, après une offensive dévastatrice lancée par le régime d’Assad, qui a fait plus de 1 600 morts en cinq semaines.
A Douma, des évacuations sont déjà en cours de centaines de civils, notamment des malades ou des blessés, mais aussi des familles de combattants rebelles rattachés à une autre faction rebelle, Faylaq al-Rahmane, minoritaire dans cette enclave contrôlée par Jaich al-Islam. Ces évacués doivent eux rejoindre la province d’Idleb, dans le Nord-Ouest.
La reprise totale de la Ghouta, aux portes de Damas, assiégée depuis cinq ans, marquerait une victoire retentissante pour le président Bachar Al-Assad dans la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011. Grâce au soutien militaire russe, le pouvoir de Damas a pu renverser la donne dans la guerre, multipliant les victoires face aux rebelles et aux djihadistes, jusqu’à reconquérir plus de la moitié du pays.