Un chef djihadiste abattu par la gendarmerie tunisienne
Un chef djihadiste abattu par la gendarmerie tunisienne
Le Monde.fr avec AFP
Le terroriste tué a été identifié comme Chaouki Fakraoui, un dirigeant du groupe Jund Al-Khilafa, lié à l’organisation Etat islamique.
Un dirigeant djihadiste tunisien lié au groupe extrémiste Etat islamique (EI) a été abattu lors d’une opération de la gendarmerie dans une région montagneuse de Tunisie, a annoncé, dimanche 1er avril, le ministère de l’intérieur. Au cours de l’opération lancée dans la nuit de samedi à dimanche, « les unités de la garde nationale [gendarmerie] ont éliminé un chef terroriste dans la zone de Hassi Frid », située dans le gouvernorat de Kasserine (centre-ouest), a indiqué le ministère dans un communiqué.
Selon le communiqué, le djihadiste était un dirigeant du groupe Jund Al-Khilafa, lié à l’EI. Il a été identifié comme Chaouki Fakraoui, visé par 25 avis de recherche pour son implication présumée dans des affaires « à caractère terroriste », dont une attaque contre le domicile de l’ancien ministre de l’intérieur, Lotfi Ben Jeddou, qui avait coûté la vie à quatre policiers à Kasserine en 2014.
Etat d’urgence prolongé
Après la révolution de 2011, la Tunisie a fait face à l’essor d’une mouvance djihadiste responsable de la mort de plusieurs dizaines de soldats et de policiers, mais aussi de civils tunisiens et de touristes étrangers. Les groupes djihadistes, essentiellement actifs près des frontières algérienne et libyenne, se revendiquent de l’EI ou d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
La Tunisie est toujours sous état d’urgence mais les autorités assurent avoir réalisé des progrès significatifs dans la lutte contre le terrorisme. En vigueur depuis une série d’attentats en 2015, l’état d’urgence a été prolongé le 6 mars jusqu’à mi-octobre.