Le FN perd près de 6 000 adhérents, Marine Le Pen assure que son parti va « bien »
Le FN perd près de 6 000 adhérents, Marine Le Pen assure que son parti va « bien »
Le Monde.fr avec AFP
La présidente du Front national a expliqué que son parti avait été victime d’une « véritable persécution bancaire qui a interdit (aux) adhérents d’adhérer sur internet ».
Invitée de l’émission « Questions politiques » sur France Inter, Marine Le Pen a déclaré dimanche 8 avril que son parti avait perdu près de 6 000 adhérents depuis l’automne en raison de ses problèmes bancaires. Elle assure néanmoins que celui-ci va « bien » et le démontrerait aux élections européennes et municipales.
« Nous sommes à peu près à 45 000 » adhérents à jour de cotisation, pour environ 80 000 adhérents statutaires, a affirmé la dirigeante frontiste dans « Questions politiques » sur France Inter en partenariat avec franceinfo et Le Monde. Au 19 novembre, le FN revendiquait près de 51 500 adhérents à jour de cotisation. Selon le Figaro, 38 000 adhérents étaient à jour de cotisation à la veille du congrès.
Le FN victime d’une « véritable persécution bancaire », selon Marine Le Pen
Mme Le Pen a expliqué que son parti avait été victime « durant quatre longs mois » d’une « véritable persécution bancaire qui a interdit (aux) adhérents d’adhérer sur internet », après la clôture de plusieurs comptes du FN par la Société générale. Mais « nous allons bien et nous allons d’ailleurs le démontrer » aux élections européennes de 2019 et municipales de 2020, a assuré Marine Le Pen.
A propos de la réforme de la SNCF, que le FN conteste comme les syndicats de l’entreprise ferroviaire, elle a souhaité « de la concertation », car recourir aux ordonnances est pour elle « un signal très clair du refus de la concertation ». Marine Le Pen a estimé également que « l’Etat doit reprendre la dette de la SNCF ». Pour elle, « le service public peut très certainement toujours être encore amélioré » et « il y a eu des erreurs stratégiques majeures », mais « il est quand même très bon ».
Marine Le Pen et la grève de la #SNCF : "il y a d’autres moyens d’exprimer le désaccord comme la gratuité totale"… https://t.co/Scsebt45Y4
— franceinter (@France Inter)
« Le macronisme c’est de l’attalisme », a-t-elle déclaré, en référence à l’économiste et ancien conseiller de François Mitterrand, Jacques Attali, qu’elle associe à une « philosophie de la dérégulation », « du déracinement » et du « nomadisme ». « N’écoutez pas les journalistes, les éditorialistes, les politologues. Je suis exactement là où je dois être. Je continue ce combat qui est un combat essentiel pour notre pays qui jamais ne s’est aussi mal porté », a ajouté la présidente du FN, dont la capacité à diriger son parti a suscité le doute depuis l’échec de la présidentielle et son débat « raté » face à Emmanuel Macron entre les deux tours.