Herbert Diess lors d’une conférence le 15 janvier 2018 lors du Salon international de l’automobile d’Amérique du Nord, à Détroit, Etats-Unis. / JIM WATSON / AFP

Le géant allemand de l’automobile Volkswagen a annoncé jeudi 12 avril la nomination d’un nouveau PDG, Herbert Diess, jusqu’ici responsable de la marque VW, dans le cadre d’un vaste plan de restructuration de la direction.

Il remplace Matthias Müller, arrivé à la rescousse en 2015 en plein scandale des moteurs diesels truqués, selon un communiqué publié à l’issue d’une réunion du conseil de surveillance de VW. « Volkswagen poursuit ainsi le changement de l’entreprise », selon le communiqué, alors que le groupe tente un nouveau départ après le scandale du diesel. Si Diess est lui aussi la cible d’une des nombreuses procédures en cours, son arrivée tardive chez Volkswagen le rend moins vulnérable aux épisodes judiciaires, s’accordent les observateurs.

Malgré les airs de renouveau et la volonté affichée d’accélérer l’électrification en partie lancée par M. Diess, Volkswagen doit encore clarifier sa voie, entre déclin du diesel, pourtant stratégique pour l’industrie automobile allemande, et essor des mobilités électriques et autonomes. Sur les modèles haut de gamme électriques, en particulier, les constructeurs allemands peinent pour l’instant à rattraper la concurrence, notamment américaine. Et si M. Diess est connu pour son ouverture vers ce nouveau monde, il a aussi martelé début mars : « nous avons besoin du diesel, le diesel a un avenir ».