Cannes 2018 : Lars Von Trier de retour sur la Croisette
Cannes 2018 : Lars Von Trier de retour sur la Croisette
Par Thomas Sotinel
Le cinéaste présentera hors compétition « The House That Jack Built », après avoir été déclaré « persona non grata » en 2011.
Sept ans après avoir été déclaré persona non grata par le Festival de Cannes, Lars Von Trier fera son retour sur la Croisette lors de la 71e édition, organisée du 8 au 19 mai. The House That Jack Built, histoire d’un tueur en série interprété par Matt Dillon, sera présenté hors compétition, ce qui laisse encore une marche à gravir au réalisateur danois avant de retrouver la place qui était la sienne avant sa sortie de 2011, dans laquelle il avait expliqué « comprendre Hitler ». Dans un communiqué, le Festival explique que « Pierre Lescure, président du Festival, et son conseil d’administration ont décidé d’accueillir [son] retour ».
Vanessa Paradis dans « Un couteau dans le cœur », de Yann Gonzalez, en compétition au 71e Festival de Cannes. / MEMENTO FILMS
Le programme de la compétition s’est étoffé. Trois films supplémentaires concourront, avec les 18 titres déjà annoncés, pour la Palme d’or : Un couteau dans le cœur, de Yann Gonzalez, quatrième long-métrage français de cette sélection, avec Vanessa Paradis dans le rôle d’une productrice de films X gays ; Le Poirier sauvage, du Turc Nuri Bilge Ceylan, Palme d’or en 2014 pour Winter Sleep, et Ayka, le deuxième film du réalisateur kazakh Sergey Dvortsevoy dont on avait découvert Tulpan, pastorale des steppes, dans la section Un certain regard en 2008.
Trois longs-métrages se sont ajoutés au programme de cette dernière section : Donbass, une fiction que Sergei Loznitsa a tournée dans la région ravagée par la guerre de son pays, l’Ukraine ; Meurs, monstre meurs, de l’Argentin Alejandro Fadel, et Les Morts et les autres, du Portugais João Salaviza et de la Brésilienne Renée Nader Messora.
En séances de minuit, on pourra voir Whitney, le documentaire que l’Ecossais Kevin Macdonald a consacré à la chanteuse américaine et une nouvelle adaptation du Fahrenheit 451, de Ray Bradbury, par Ramin Bahrani, avec Michael B. Jordan.
Enfin (et rarement le mot fut employé à aussi bon escient), L’Homme qui a tué Don Quichotte, de Terry Gilliam, arrivera au bout de sa route. Dix-huit ans après le tournage interrompu par les intempéries et la maladie de Jean Rochefort, et après d’innombrables tentatives pour ressusciter ce projet, cette variation sur un thème de Cervantès interprétée par Jonathan Pryce et Adam Driver fera la clôture du Festival, le 19 mai, et sortira simultanément en salle.
Terry Gilliam : « Je suis atteint d’une maladie qui s’appelle Don Quichotte »
Durée : 03:28