Menaces de mort au Mont-Saint-Michel : le suspect mis en examen
Menaces de mort au Mont-Saint-Michel : le suspect mis en examen
Le Monde.fr avec AFP
L’homme a sept condamnations à son casier pour consommation de stupéfiants, outrage, appels téléphoniques malveillants, mais il n’a jamais été incarcéré.
Le Mont Saint-Michel avait été évacué, dimanche 22 avril. / SOCIAL MEDIA / REUTERS
Un homme de 36 ans accusé d’avoir proféré des menaces de mort à l’encontre des forces de l’ordre dimanche au Mont-Saint-Michel (Manche), entraînant l’évacuation du rocher, a été mis en examen et placé en détention provisoire, a fait savoir, mardi 24 avril, le parquet de Coutances. « Une information judiciaire est ouverte des chefs de menaces de mort ou d’atteinte aux biens dangereuses pour les personnes, à l’encontre d’un dépositaire de l’autorité publique » et « injures publiques envers un corps constitué », a précisé le parquet dans un communiqué.
L’homme a sept condamnations à son casier pour consommation de stupéfiants, outrage, appels téléphoniques malveillants, mais il n’a jamais été incarcéré, a précisé le procureur de la République de Coutances.
« Comportement agressif »
Dimanche au Mont-Saint-Michel, l’homme s’est adressé en anglais à une touriste britannique en affirmant que la police avait pris sa fille et qu’ils étaient des nazis, a précisé le magistrat. Il avait auparavant manifesté calmement l’intention de jongler dans la rue, mais il s’est énervé lorsqu’il lui a été répondu qu’il lui fallait une autorisation. « C’est en entendant le terme de “police municipale” que l’individu aurait changé brusquement de comportement, devenant agressif », ajoutant « qu’il fallait tuer les policiers, tuer leurs familles et tuer leurs enfants », a précisé le procureur sur France 3 Basse-Normandie.
C’est un guide touristique qui, vers 7 h 45 dimanche, avait donné l’alerte. Le site avait été évacué. Le suspect avait été suivi sur le site grâce à la vidéosurveillance avant d’être perdu de vue. Il a ensuite été repéré sur une aire d’autoroute entre le Mont-Saint-Michel et Caen, où il se serait vanté d’être l’auteur des faits.
L’homme a été confondu notamment par son ADN retrouvé sur la tasse d’un café qu’il a bu au Mont-Saint-Michel dimanche. L’homme a été interpellé, dimanche vers 23 h 30, dans l’agglomération de Caen.
Les enquêteurs ont retrouvé dans le véhicule qu’il utilisait alors une « tenue identique à celle qu’il avait portée un temps au Mont-Saint-Michel, un sac à dos avec une marque bien particulière ainsi que des quilles de jonglage », a également déclaré le procureur sur France 3.