Toulouse : le tribunal administratif ordonne le déblocage de l’université Jean-Jaurès
Toulouse : le tribunal administratif ordonne le déblocage de l’université Jean-Jaurès
Le Monde.fr avec AFP
La faculté de lettres et de sciences humaines de Toulouse-II est en grève depuis la mi-décembre.
La faculté Jean-Jaurès à Toulouse, le 30 avril. / PASCAL PAVANI / AFP
Le tribunal administratif de Toulouse, saisi en référé par l’Union nationale interuniversitaire (UNI) et par quatre étudiants, a ordonné mercredi 2 mai le déblocage de l’université de Toulouse-II Jean-Jaurès, paralysée depuis le 6 mars. « Le magistrat désigné a constaté que l’occupation des locaux depuis le 6 mars 2018 avait engendré des dégâts et des détériorations du mobilier et des infrastructures et que l’accès au site de toute personne non gréviste était impossible », relève le tribunal.
Le tribunal administratif « enjoint » également à l’administrateur provisoire de l’université de « faire usage de son pouvoir de police administrative afin de faire libérer l’accès ». La juridiction a également condamné l’université à verser la somme de 800 euros aux requérants pour la prise en charge de leurs frais de justice.
En grève depuis la mi-décembre
Lundi, les étudiants grévistes réunis à l’université Jean-Jaurès (lettres et sciences humaines) ont décidé lors d’une assemblée générale (AG) de reconduire le blocage jusqu’à une nouvelle AG, programmée jeudi à 10 heures. Un blocage qualifié de « légitime » par des participants à ce vote, estimant que « l’AG s’était tenue de façon tout à fait démocratique ». Dans les couloirs ou aux abords de la faculté, d’autres enseignants-chercheurs déploraient en revanche le blocage, soulignant que « l’organisation de la rentrée 2018 pourrait être compromise ».
Parmi les premières à se mobiliser contre la réforme de l’accès à l’université, la faculté des sciences humaines Jean-Jaurès est en grève depuis la mi-décembre. Sur onze bâtiments, deux sont occupés depuis le 6 mars. Tables et chaises bloquent les accès aux salles et amphithéâtres.
Le 26 avril, lors de l’audience « en référé mesures utiles », l’avocat de l’UNI, Me Guillaume Brouquières, avait fait valoir que la « liberté d’aller et venir et d’étudier » des étudiants était « bafouée ». L’avocat estimait que le blocage, notamment de la bibliothèque, nuisait à la révision des examens, prévus en juin.