Football : les précédentes finales de l’OM en Coupe d’Europe
Football : les précédentes finales de l’OM en Coupe d’Europe
Par Adrien Pécout
Qualifié hier soir pour la finale de la Ligue Europa, le club marseillais a déjà disputé quatre sommets continentaux. Pour un seul sacre, en 1993.
Le 26 avril, à Marseille, lors de la demi-finale aller de Ligue Europa contre Salzbourg. / JEAN-PAUL PELISSIER / REUTERS
L’Olympique de Marseille en finale d’une Coupe d’Europe, épisode 5. Après leur qualification haletante face à Salzbourg, les Phocéens viseront le titre en Ligue Europa face à l’Atlético Madrid, le 16 mai. Retour sur les quatre précédentes expériences de l’OM, un record pour un club français : deux dans la prestigieuse Ligue des champions (victoire en 1993, défaite en 1991), deux autres en Coupe de l’UEFA (défaites en 1999 et 2004).
- 2004 : le rouge de Collina (OM 0-2 Valence)
C’est l’histoire d’un crâne glabre qui en rencontre un autre ; 44e minute de jeu, à Göteborg : célèbre pour ses mimiques et ses coups de sifflets, l’arbitre italien Pierluigi Colina expulse Fabien Barthez, coupable d’avoir taclé Mista dans la surface. Double peine : « le divin chauve » est contraint de quitter le terrain ; le jeune Jérémy Gavanon, bouclettes innocentes, le remplace au gant levé et encaisse un premier but de Vicente sur penalty juste avant la mi-temps.
Fin de l’aventure européenne pour ce curieux OM tombeur de Newcastle et de l’Inter Milan. Sous les ordres de José Anigo, le club assiste cette saison à l’éclosion d’un joueur à part : Didier Drogba, idole du Vélodrome en aussi peu de temps qu’il lui faudra pour quitter ensuite le club, mais blessé à la hanche contre les futurs champions d’Espagne.
- 1999 : le raté de Blanc (OM 0-3 Parme)
En 1998, Laurent Blanc a évidemment remporté la Coupe du monde avec l’équipe de France. Mais sans jouer la finale, suspendu à cause de son carton rouge en demi-finale. En 1999, Laurent Blanc a évidemment perdu la finale de Coupe de l’UEFA avec l’OM. Mais cette fois en foulant bien la pelouse du stade Loujniki.
A Moscou, le défenseur central espère apporter son expérience. Las ! c’est Lolo qui est à l’origine de leur perte, avant la demi-heure de jeu. De la tête, le capitaine veut passer le ballon en retrait à son gardien. Mal assurée, la passe profite finalement à l’Argentin Hernan Crespo qui rôdait par là. Victoire logique de Parme, de ses deux Français (Thuram et Boghossian) et de son jeune gardien, un certain Gianluigi Buffon.
L’OM conclut la saison de son centenaire sur une autre déception, manquant d’un rien le titre de champion de France au profit de Bordeaux.
- 1993 : le sourire de Boli (OM 1-0 Milan)
Avant de soutenir Nicolas Sarkozy à la présidentielle, Basile Boli jouait au football. Parfois, il marquait même des buts. Celui du 26 mai 1993 reste inégalable. Ce jour-là, d’un coup de boule bien senti, le défenseur reprend victorieusement un centre sur corner d’Abédi Pelé. A Munich, il inscrit le seul but de la finale juste avant la mi-temps. Pour la première fois en un demi-siècle, un club français remporte la Coupe d’Europe, la plus prestigieuse, celle aux « grandes oreilles ».
Avec ce succès en Ligue des champions, Basile Boli, Chris Waddle et les autres conjurent la déception née deux ans plus tôt de leur finale perdue face à l’Etoile rouge de Belgrade. Dans les cages, un jeune gardien hilare : Fabien Barthez, alors encore nanti de quelques cheveux… onze avant la finale de l’UEFA perdue contre Valence.
L’histoire retient aussi que le seul entraîneur à avoir pour l’instant déjà soulevé la Ligue des champions avec un club français s’appelle Raymond Goethals, citoyen belge.
- 1991 : les larmes de Boli (OM 0-0 Belgrade, 3-5 aux tirs au but)
Basile Boli peut pleurer tout son soûl. Mettons-nous à sa place : ce jour-là, l’OM du président Bernard Tapie domine cette finale face à l’Etoile rouge de Belgrade. En vain, même après une prolongation d’une demi-heure. Au bout de deux heures de jeu, toujours 0-0 au stade San Nicola de Bari, en Italie.
La séance des tirs au but, impitoyable, achève les ambitions olympiennes. Première tentative de Manuel Amoros, premier raté. Dans les buts, Pascal Olmeta s’avoue battu face aux cinq tireurs yougoslaves, parmi lesquels le Croate Robert Prosinecki et le Serbe Siniša Mihajlović.