Geoffroy Roux de Bézieux (à gauche) et Frédéric Motte (à droite), tous deux candidats à la succession de Pierre Gattaz (au centre). / CHARLES PLATIAU/REUTERS

La course à la présidence du Mouvement des entreprises de France (Medef) a été officiellement ouverte vendredi 4 mai avec la validation des candidatures pour succéder, à partir du 3 juillet, à Pierre Gattaz.

Les neuf candidats, qui avaient jusqu’à jeudi pour déposer leur candidature, ont tous réussi à obtenir leurs cinquante parrainages de membres de l’assemblée générale du Medef. Sans surprise, sachant que ces derniers sont autorisés à donner leur signature à plusieurs prétendants.

La course ne se disputera toutefois qu’entre sept personnes, Pierre Brajeux, patron du Medef des Hauts-de-Seine, et Fabrice Le Saché, fondateur d’Aera Group, ayant annoncé qu’ils se rallieraient au président du Medef d’Auvergne-Rhône-Alpes, Patrick Martin, une fois passée l’étape du comité statutaire.

Une femme pour six hommes

Parmi les sept candidats ne figure qu’une seule femme, Dominique Carlac’h, ancienne spécialiste du 400 mètres, à la tête depuis vingt-cinq ans d’une société de conseil.

Geoffroy Roux de Bézieux, 55 ans, à la tête du groupe Notus Technologies et vice-président de l’organisation patronale chargé du pôle économie, se présente pour la deuxième fois à la présidence du mouvement. Il est l’un des favoris pour l’élection, avec Alexandre Saubot, ancien vice-président du Medef chargé du pôle social et patron du groupe industriel familial Haulotte.

Frédéric Motte, originaire du nord de la France, est lui aussi vice-président du Medef, chargé du pôle branches, mandats et territoires. Jean-Charles Simon est quant à lui un ancien directeur général du Medef et un ancien cadre de l’Association française des entreprises privées, qui regroupe les plus grands groupes français. Enfin, Olivier Klotz est le président du Medef en Alsace.

Election en juillet

Au-delà des thèmes qui font consensus, telle la sempiternelle baisse des cotisations pour les entreprises, les prétendants partagent pour beaucoup une volonté plus surprenante, celle de réduire, voire de mettre fin au paritarisme, principe de cogestion de certaines instances par les organisations syndicales et patronales.

Les candidats seront auditionnés le 28 mai par le comité exécutif, qui rendra son avis le 11 juin. La décision finale reviendra cependant à quelque 560 membres de l’assemblée générale du Medef, qui voteront le 3 juillet.

Le candidat qui obtient la majorité absolue est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable, à condition que les deux tiers des membres votants aient pris part au scrutin. Si aucun candidat ne l’obtient, un second tour est organisé.