Les analystes s’attendaient à une expansion de 1,1 %, après 2,1 % au dernier trimestre 2016. | DADO RUVIC / REUTERS

La croissance économique des Etats-Unis s’est affaissée au 1er trimestre 2017 pour atteindre son rythme le plus faible en trois ans. De janvier à mars, pour le premier trimestre de l’administration Trump, le produit intérieur brut (PIB) n’a progressé que de 0,7 % en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, selon la première estimation du département du commerce, vendredi 28 avril.

Promesse de 4 % de croissance du candidat Trump

Pendant sa campagne, le candidat Donald Trump n’a eu de cesse de dépeindre une économie en lambeaux après les huit années au pouvoir du président démocrate Barack Obama.

En septembre 2016, devant un parterre d’hommes d’affaires de l’Economic Club de New York, il déclarait : « Il est temps de recommencer à voir en grand. C’est pour ça que je pense qu’il est temps d’établir comme objectif national une croissance économique de 4 %. »

Les analystes s’attendaient à ce que la croissance marque le pas mais dans une moindre mesure. Ils prévoyaient une expansion de 1,1 %, après 2,1 % au dernier trimestre 2016.

Tassement de la consommation

Deux facteurs majeurs ont drastiquement freiné l’expansion américaine au 1er trimestre : le tassement de la consommation et le moindre investissement dans les stocks.

L’écroulement de la croissance des dépenses de consommation, qui n’ont avancé que de 0,3 % contre + 3,5 % au dernier trimestre 2016, constitue une mauvaise surprise. C’est leur plus médiocre progression depuis la contraction du PIB du 1er trimestre 2014. Les Américains ont notamment acheté moins de voitures et de biens durables.

Les dépenses de consommation, qui sont traditionnellement la locomotive de l’économie américaine et pèsent pour deux tiers du PIB, n’ont compté que pour 0,23 point dans la croissance au 1er trimestre, le score le plus modeste en plus de sept ans.

Autre facteur de taille qui a provoqué cet essoufflement de l’expansion, les industriels ont choisi de puiser dans leurs stocks plutôt que de les reconstituer. Ce manque d’investissements a coûté presque un point à la croissance.

Dernier point noir, les dépenses du gouvernement sont passées dans le rouge pour se replier de 1,7 %, leur plus forte baisse depuis un an.

Exportations en hausse

Ces mauvaises performances ont été compensées par de bonnes nouvelles du côté du commerce extérieur, où les exportations sont reparties à la hausse (+ 5,8 %) tandis que la croissance des importations s’est affaiblie. Le marché immobilier, qui connaît une hausse de prix soutenue depuis des mois, est passé à une croissance à deux chiffres (+ 13,7 % pour l’investissement résidentiel).