Aux portes de l’enfer, « Firefly », un manga qui met l’esprit de famille à rude épreuve
Aux portes de l’enfer, « Firefly », un manga qui met l’esprit de famille à rude épreuve
Par Bernard Monasterolo
Une réunion de commémoration familiale qui se transforme en barricade aux portes de l’enfer. Le nouveau Nokuto Koike est fidèle au genre survival.
NOKUTO KOIKE / RIYUSHI07
Komikku reste fidèle à Nokuto Koike, son auteur de thriller horrifique préféré. Spécialiste des formats courts en 3 ou 4 volumes, le prolifique auteur japonais a déjà de nombreuses séries à son tableau de chasse : 6 000, Les Oubliés, Scary Town, Mushroom… et Firefly, sa dernière série en 4 volumes, déjà finalisée au Japon. Nouveauté notable, ce n’est pas Nokuto Koike qui scénarise, comme pour toutes ses œuvres auparavant, mais Ryukishi07, pseudonyme derrière des séries, comme Hinamizawa, le village maudit, une série d’animation avec un environnement assez proche de Firefly.
Le duo semble fonctionner et porter ses fruits tant ce premier volume est prometteur. En effet, Koike est souvent critiqué pour la faiblesse de ses scénarios et Ryukishi07 pour la naïveté de son dessin. Ici, ils sont complémentaires.
NOKUTO KOIKE / RIYUSHI07
L’histoire réunit tous les membres de la famille Tadamura pour les obsèques de leur grand-mère. Isolée dans la montagne au centre d’un village déserté, la maison où ils se retrouvent recèle des secrets que les personnages vont devoir découvrir pour leur permettre de survivre aux événements inattendus auxquels ils sont confrontés. Car une brume épaisse entoure le village et elle se révèle assez dangereuse pour la santé : poison toxique, mouches vampires, plantes assassines, chiens zombies, monstres géants anthropophages… Seule la maison semble immunisée contre les dangers extérieurs, protégée par un sort magique ancestral.
NOKUTO KOIKE / RIYUSHI07
Rangée dans le genre survival, cette série reprend la thématique de base des autres mangas de Nokuto Koike, c’est-à-dire l’isolement en milieu hostile, qu’il s’agisse d’une île (Les Oubliés) ou d’une base sous marine (6 000). La référence aux rites et aux sortilèges animistes traditionnels que l’on trouve dans l’œuvre fait penser à Tajikarao et ses dieux outragés –oubliés –, ou encore à des séries plus brutales comme I’m a Hero pour les morts-vivants que l’on y trouve. C’est en tous cas un ingrédient qui donne du poids au récit.
Si l’histoire manque dans ce premier volume d’un peu de densité, un écueil habituel des scènes d’exposition, elle donne toutefois envie de poursuivre la lecture.
Firefly, de Nokuto Koike et Riyukishi07, éditions Komikku, tome I sorti le 3 mai, 7,90 euros.
NOKUTO KOIKE / RIYUSHI07