Le président du directoire de la SNCF, Guillaume Pepy, a annoncé jeudi 10 mai « une opération de reconquête » de ses clients dans le contexte de grève de cheminots de la compagnie, avec des billets de TGV à petits prix tout l’été et des prix cassés sur les cartes de réduction. « Il me paraît totalement normal d’avoir un signe sympathique vis-à-vis de nos clients pour redonner de la confiance, a-t-il expliqué au journal Le Parisien. Nous allons faire des gestes commerciaux. »

« Entre le 15 mai et le 31 août, nous proposerons trois millions de billets de TGV à moins de 40 euros sur toutes les destinations et tous les jours », a dit M. Pepy. « Ces billets seront mis en vente à partir du 15 mai. L’objectif est que toutes les places disponibles durant cette période soient proposées à environ moitié prix. »

Toutes les cartes de réduction au même prix

En outre, a énuméré le président de la SNCF, toutes les « cartes de réduction seront vendues au même prix, 29 euros, du 23 mai au 15 juin, au lieu de 50 euros pour la carte Jeune, 60 euros pour la carte Senior+ et 75 euros pour les cartes Enfant+ et Week-End ». « C’est évidemment une opération de reconquête », a-t-il dit, notant que ces mesures s’ajoutaient aux indemnisations déjà décidées, notamment pour les abonnés aux TER.

S’agissant des trains de banlieue d’Ile-de-France, la direction de la SNCF doit rencontrer la présidente de la région, Valérie Pécresse, le 17 mai. Le montant de remboursement pour les abonnés franciliens « ne pourra pas être inférieur à 50 % du prix des abonnements, même s’il y a eu plus de trains en Ile-de-France qu’en région les jours de grève », a déjà assuré Guillaume Pepy.

« Aucune » légitimité du référendum des salariés

Le président du directoire de la SNCF a par ailleurs prévenu que la consultation des employés du réseau ferré que les syndicats représentatifs prévoient d’organiser la semaine prochaine n’aura « aucune » légitimité. « La réforme ferroviaire est un sujet qui ne concerne pas que l’entreprise mais tous les Français et qui sera tranché par les élus nationaux dans quelques semaines », déclare Guillaume Pepy dans cette interview au Parisien. Personne ne peut confisquer le débat et le vote au Parlement. ».

Voté en première lecture à l’Assemblée nationale, le texte décrié par les syndicats doit arriver au Sénat à la fin du mois, le 23 mai en commission et le 29 mai en séance publique.