Avant le match, les joueurs du FC Barcelone, ici Luis Suarez et Gerard Pique, ont arboré le maillot du club aux couleurs de la Catalogne. / ALBERT GEA / REUTERS

« Face au refus de la Liga de reprogrammer le match un autre jour [...], nous avons décidé de jouer le match et de le faire à huis clos pour qu’on voie cette critique et ce désaccord. » Le jour du référendum d’autodétermination de la Catalogne, le FC Barcelone a choisi de disputer sa rencontre de la 7e journée de Liga en gardant portes closes, a annoncé dimanche 1er octobre le président du club blaugrana, Josep Bertomeu, quelques minutes avant le match.

Un contenu de cette page n'est pas adapté au format mobile, vous pouvez le consulter sur le site web

« Nous ne faisons pas cela par sécurité parce que la sécurité était garantie », a fait valoir le président au micro de BeIn Sports une vingtaine de minutes avant le début du match (prévu à 16 h 15). Alors que des milliers de personnes ont bravé l’interdiction de Madrid – parmi lesquelles le défenseur du Barça Gerard Piqué – pour se rendre dans les bureaux de votes, la police espagnole est intervenue, parfois violemment pour déloger les occupants et confisquer les urnes. Les autorités catalanes ont fait état d’au moins 91 blessés et « 337 personnes accueillies dans les hôpitaux et centres de santé » dans toute la région.

Côté catalan, on souhaitait reporter la rencontre face à Las Palmas (16 h 15) afin de marquer leur « soutien à tous ceux qui subissent ces entraves à la liberté d’expression », ni la ligue professionnelle de football espagnole, le club adverse ou les forces de l’ordre n’ont incité à décaler la rencontre. Et en cas d’annulation unilatérale, le Barça, premier de la Liga, risquait a minima une défaite sur tapis vert, et des sanctions sportives plus importantes (retrait de points, suspension...).

Las Palmas affirme son soutien à une Espagne unie

Durant la rencontre, finalement remportée 3-0 par les joueurs d’Ernesto Valverde, le tableau d’affichage du Camp Nou a affiché le message « démocratie » là où s’affichent d’ordinaire les actions du match.

L’organisation du référendum a par ailleurs poussé le club de Las Palmas à arborer un drapeau espagnol sur son maillot face au FC Barcelone. « Nous avons décidé de broder sur notre maillot un petit drapeau espagnol et la date d’aujourd’hui, le 1er octobre 2017, pour témoigner sans véhémence de notre espérance dans l’avenir de ce pays », a précisé le club canarien dans un communiqué.