Après le scandale Cambridge Analytica, Facebook suspend 200 applications suspectes
Après le scandale Cambridge Analytica, Facebook suspend 200 applications suspectes
L’audit promis par Mark Zuckerberg a permis de repérer environ 200 applications qui ont pu exploiter abusivement les données de ses utilisateurs.
Facebook a décidé de soulever le tapis, et ce qu’il y a trouvé n’est pas beau à voir. Le réseau social a annoncé, lundi 14 mai, avoir suspendu environ 200 applications tierces de sa plate-forme, les soupçonnant d’avoir détourné les données personnelles de leurs utilisateurs.
Il s’agit des premiers résultats concrets de l’enquête lancée après le scandale Cambridge Analytica. Mark Zuckerberg avait alors promis de faire la lumière sur les pratiques des applications tierces : c’est cette méthode qu’avait utilisée la firme spécialisée dans l’influence politique pour siphonner les données de 57 millions d’utilisateurs de Facebook. En utilisant une application de quiz a priori anodine, les utilisateurs de Facebook avaient autorisé un sous-traitant de la firme à accéder à leurs données personnelles et à celles de leurs amis.
Les noms de ces 200 Cambridge Analytica en puissance n’ont pas été communiqués.
La première étape de l’audit
Il ne s’agit que de la première partie de l’audit lancé par Facebook. Après avoir identifié ce premier groupe d’applications suspectes, le réseau social va mener des entretiens et des enquêtes plus ciblés pour déterminer si oui ou non des données personnelles ont été détournées, a expliqué dans un communiqué Ime Archibong, vice-président des partenariats produits de Facebook.
« A ce jour, des milliers d’applications ont été examinées et environ 200 ont été suspendues dans l’attente d’une enquête approfondie pour établir si elles ont mal utilisé des données », écrit M. Archibong avant de poursuivre :
« Lorsque nous obtenons des preuves que ces applications ou d’autres applications ont utilisé abusivement des données, nous allons les interdire et informer les gens […]. »
Facebook précise qu’elle informera ses utilisateurs via une page Web, celle qui a servi à indiquer précisément à ses inscrits s’ils faisaient partie des victimes de Cambridge Analytica.