Premier signalement d’un cas d’Ebola en zone urbaine en RDC
Premier signalement d’un cas d’Ebola en zone urbaine en RDC
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
L’arrivée de la maladie à Mbandaka pourrait rendre l’épidémie plus difficile à combattre.
Un premier lot de 4 000 vaccins contre le virus fourni par l’OMS est arrivé à Kinshasa mercredi. / AGENCJA GAZETA / REUTERS
L’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC) est entrée « dans une nouvelle phase ». Un premier cas de fièvre hémorragique a été découvert en zone urbaine, à Mbandaka, dans le nord-ouest du pays, a annoncé mercredi 16 mai le ministre de la santé.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait part, jeudi 17 mai, de son inquiétude : « Un nouveau cas (…) a été confirmé à Wangata, l’une des trois zones sanitaires de Mbandaka, une ville de près de 1,2 million d’habitants de la province de l’Equateur, dans le nord-ouest de la RDC », signale l’OMS, qui fait part de son inquiétude.
Avant ce dernier cas confirmé, Peter Salama, directeur du programme de gestion des situations d’urgence de l’OMS, avait déclaré que le nombre de cas suspects, probables ou confirmés était de 42, dont 23 morts. Ces cas ont été détectés dans des zones plus isolées, ce qui donnait aux autorités une meilleure chance d’isoler le virus.
Neuvième fois que le virus Ebola est constaté en RDC
L’arrivée de la maladie à Mbandaka pourrait rendre l’épidémie plus difficile à combattre, d’autant plus que la ville est située sur les rives du Congo, une artère majeure pour le commerce et la circulation des personnes vers la capitale, Kinshasa. De l’autre côté du fleuve se trouve la République du Congo.
C’est la neuvième fois que le virus Ebola est constaté en RDC. La maladie a fait sa première apparition connue près de l’Ebola, rivière du nord du pays, dans les années 1970.
Un premier lot de 4 000 vaccins contre le virus fourni par l’OMS est arrivé à Kinshasa mercredi. Le ministère de la santé a déclaré que les vaccinations commenceraient au début de la semaine prochaine. C’est la première fois que le vaccin sera utilisé depuis sa mise au point, il y a deux ans.
Développé par l’américain Merck, il n’est toujours pas homologué, mais il s’est révélé efficace lors d’essais limités en Afrique de l’Ouest lors de la grande épidémie, qui a tué 11 300 personnes en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone de 2014 à 2016.