La deuxième opération d’expulsion a repris, vendredi 18 mai, dans l’ouest de la « zone à défendre » (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Plusieurs dizaines de camions de gendarmerie ont pris position avant 6 heures dans le secteur de la Freusière, près de Saint-Jean-du-Tertre, à l’extrémité ouest de la ZAD, tandis qu’un hélicoptère survolait la zone, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse.

Cette deuxième opération d’expulsion a commencé jeudi, un peu plus d’un mois après le lancement d’une première opération d’évacuations sur le site prévu pour un nouvel aéroport, auquel le gouvernement a annoncé renoncer en janvier. Les gendarmes mobiles s’étaient concentrés jeudi sur cinq sites à évacuer. L’objectif officiel est d’évacuer une dizaine de sites.

En avril, les affrontements avaient été violents, avec plusieurs dizaines de blessés, tant chez les occupants de la zone que dans les rangs des forces de l’ordre. Jeudi en fin de journée, aucun blessé sérieux n’avait été enregistré. Les autorités n’ont par ailleurs signalé aucune interpellation.

Un bilan devrait être tiré, vendredi en fin de journée, et probablement en fin d’opération, par la préfète des Pays de la Loire, Nicole Klein, et le général Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale. « Dès que tout est déconstruit, on repart, a déclaré ce dernier à la mi-journée jeudi. Et s’il y a reconstruction, on reviendra le lendemain. »

Un appel à manifester a été lancé pour samedi, dans le centre-ville de Nantes, ainsi qu’à rejoindre la ZAD dimanche, comme cela avait été le cas à l’issue des premières opérations de destruction, au début du mois d’avril.