L’acteur Victor Polster, protagoniste du film « Girl ». / Stephane Mahe / REUTERS

À Cannes, la Queer Palm a été décernée, vendredi 18 mai, à Girl, premier long-métrage du flamand Lukas Dhont, par un jury présidé par la productrice Sylvie Pialat. Sélectionné dans la catégorie Un Certain Regard, ce film met en scène un jeune danseur en transition vers le sexe féminin – Victor Polster, 16 ans, qui par ailleurs a reçu le prix d’interprétation à Un Certain Regard.

Lara, le personnage principal du film, est sans aucun doute une fille, du moins quand on la voit. Mais son corps masculin est une épreuve. En attendant l’opération de changement de sexe, Lara dissimule son pénis sous de larges sparadraps. Si sa transition est acceptée par sa famille et son entourage, Lara est pourtant mal dans sa peau, tout en souffrant corps
et âme de l’entraînement intensif que suppose la danse classique.

Une récompense pour les thématiques altersexuelles

Créé en 2010, ce prix indépendant récompense un film des sélections cannoises pour son traitement des thématiques altersexuelles (homosexuelles, bisexuelles, transgenres). Créée par le critique Franck Finance-Madureira, la Queer Palm est l’équivalent à Cannes des Teddy Awards, prix décernés pendant la Berlinale.

L’an dernier, le film 120 Battements par minute du Français Robin Campillo, Grand prix du 70e Festival de Cannes, évoquant le combat de l’association Act Up au cœur des années sida, avait été récompensé.

Le jury 2018 a par ailleurs décerné la Queer Palm Hornet du court-métrage à The Orphan de la cinéaste brésilienne Carolina Markowicz.