Vue d’ensemble du court central lors de la finale hommes entre Rafael Nadal et Stanislas Wawrinka, le 11 juin 2017. / GABRIEL BOUYS / AFP

C’est l’un des grands événements de la saison de tennis. Avec l’Open d’Australie à Melbourne, Wimbledon à Londres et l’US Open à New York, Roland-Garros est l’un des quatre tournois du Grand Chelem, qui rassemble les compétitions majeures du circuit international.

L’édition 2018 de la Porte d’Auteuil commence dimanche 27 mai, dure pendant deux semaines, et la finale a donc lieu dimanche 10 juin 2018.

Avant le tournoi se déroule la phase de qualifications, entre le 22 et le 26 mai. Cette phase est réservée aux joueurs et joueuses qui n’ont pas un classement suffisant pour accéder directement au tableau final.

1925

C’est l’année de naissance du tournoi de Roland-Garros : la Fédération française de tennis (FFT) décide d’ouvrir les championnats de France, créés en 1891 et jusqu’alors réservés aux joueurs et joueuses inscrits dans des clubs français, aux meilleurs joueurs étrangers. La compétition prend le nom d’Internationaux de France.

Trois ans plus tard, en 1928, le stade Roland-Garros est construit à la porte d’Auteuil, à Paris, où le tournoi prend ses quartiers. L’époque voit émerger des joueurs mythiques comme Suzanne Lenglen, et, côté masculin, les « quatre mousquetaires », surnom donné à l’équipe victorieuse à six reprises de la Coupe Davis dans ces années d’après-guerre – Jean Borotra, Jacques Brugnon, Henri Cochet et René Lacoste.

Le nom de Roland-Garros a été choisi par Emile Lesieur, président du Stade français et camarade de promotion de l’école de commerce HEC de cet aviateur, célèbre pour avoir été le premier à réussir la traversée aérienne de la mer Méditerranée en 1913. Joueur de tennis licencié au Stade français, Roland Garros était mort dix années auparavant, le 5 octobre 1918.

« A l’occasion du centenaire de la disparition de Roland Garros, la Fédération française de tennis a souhaité rendre hommage cette année au célèbre aviateur, qui a donné son nom au stade. Lors du tournoi 2018, de nombreuses opérations vont ainsi être déployées autour de cet événement », ont précisé les organisateurs.

Ces cérémonies culmineront avec le passage de la Patrouille de France et de l’escadrille des Cigognes (qui comptait dans ses rangs Roland Garros pendant la première guerre mondiale) juste au-dessus du stade, dimanche 10 juin.

Photo datant des années 1930, montrant des joueurs de tennis français après une séance d’entraînement au stade Roland-Garros, de gauche à droite : André Merlin, Colette Rosembert, Suzanne Lenglen et Henri Cochet. / - / AFP

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C’est le nombre de joueuses et joueurs dans le tableau final féminin (128) et masculin (128). Six semaines avant le tournoi, les organisateurs arrêtent le classement ATP et WTA, les 104 premiers ont le droit d’y entrer directement. A ceux-là, il faut ajouter les 16 joueurs ayant passé le stade des qualifications, ainsi que huit invitations (ou wild-cards) que détient la FFT. Chez les femmes, 108 joueuses sont admises directement, auxquelles s’ajoutent 12 joueuses issues des qualifications et huit invitations.

Voir la liste des engagés.

11

C’est le onzième titre auquel peut prétendre l’Espagnol Rafael Nadal cette année. En 2017, il avait battu en finale le Suisse Stan Wawrinka en trois sets (6-2, 6-3, 6-1), marquant un nouveau record de dix victoires à Roland-Garros. Du côté des femmes, la Roumaine Simona Halep, actuelle numéro un mondiale et battue en finale en 2017 par la Lettone Jelena Ostapenko (4-6, 6-4, 6-3), garde ses chances. Mais la concurrence est rude dans ce tournoi prestigieux, qui offre chaque année des surprises.

Rafael Nadal pose avec son trophée après avoir battu Stanilsas Wawrinka, le 11 juin 2017. / GABRIEL BOUYS / AFP

39,197

C’est le montant, en millions d’euros, des primes pour les joueurs et joueuses. La dotation de Roland-Garros pour l’édition 2018 a encore progressé cette année, comme l’a fait savoir Guy Forget, le directeur du tournoi. La hausse est d’en moyenne 10 %. Les vainqueurs, qu’ils soient hommes ou femmes, gagnent le même montant : 2,2 millions d’euros, contre 2,1 en 2017.

Mais la hausse est plus importante pour les premiers tours. Ainsi, un perdant du premier tour voit sa dotation augmenter de 19 % en moyenne, à 40 000 euros. « La Fédération a mis l’accent sur les joueurs issus des qualifications, et défaits au premier tour », a précisé M. Forget au Parisien. L’objectif revendiqué, en rapprochant les prix, est de développer la qualité du jeu en attirant les meilleurs.

471 959

C’est le nombre de spectateurs du tournoi en 2017, selon la FFT. Ils pourraient être plus nombreux cette année, car de nouveaux courts ont été installés : les courts n° 7 et 9, de respectivement 1 500 et 550 places. Et surtout le court n° 18, qui peut accueillir 2 200 places. Il est le quatrième plus grand court de Roland-Garros.

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C’est, en secondes, le temps maximal qui peut être pris entre deux points pour récupérer des efforts fournis sur le court pendant un match. Certains échanges peuvent atteindre vingt coups et la durée totale d’un match peut se compter en heures.

Par ailleurs, les balles let au service ne seront pas comptées lors des épreuves juniors et le service n’est donc pas à recommencer si la balle touche le filet et retombe dans le carré de service de l’adversaire. Ainsi les règles centenaires du tennis ne sont pas totalement immuables.

Elles évoluent aussi s’agissant de l’échauffement : les joueurs, en qualifications ou dans les phrases finales, bénéficieront d’une minute pour s’installer et se présenter à l’arbitre de chaise, cinq pour s’échauffer et une pour engager la partie.