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Le « syndrome post-avortement », fréquemment relayé dans l’argumentaire des anti-IVG, est une pure invention d’un militant pro-life américain dépourvu de toute qualification médicales, Vincent Rue. Selon ce dernier, les femmes ayant recours à l’interruption volontaire de grossesse seraient plus à même de développer dépressions, troubles anxieux et comportements à risque. Un argumentaire repris en écho par les sites opposés à l’avortement, qui avancent que cette intervention génère systématiquement « un sentiment profond de culpabilité, de honte et de ressentiment de la femme ».

Ces affirmations sont mises à mal par les études scientifiques sérieuses menées sur le sujet. Dans un rapport documenté sur le sujet, le docteur Laurence Esterle, directrice de recherche du CNRS, montre que les études établissant un lien entre avortement et troubles psychiques sont d’une qualité méthodologique « le plus souvent médiocre ». Des études sérieuses, comme celle publiée dans la revue Social Science & Medicine en 2008, qui prend notamment en compte les antécédents de dépression au sein de la cohorte des femmes suivies, ne démontrent aucune différence significative en matière de troubles psychiatriques entre les femmes ayant subi une IVG et celles n’en ayant jamais fait l’expérience.

Cet article fait partie d’une série d’idées reçues sur l’avortement