La motion de censure contre le gouvernement espagnol sera débattue jeudi et vendredi
La motion de censure contre le gouvernement espagnol sera débattue jeudi et vendredi
Le Monde.fr avec AFP
Cette motion a pour objectif de tenter de renverser le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, affaibli par un scandale de corruption.
Le Parti socialiste espagnol (PSOE) a déposé vendredi une motion de censure au lendemain de l’annonce de la condamnation de la formation de Mariano Rajoy. / PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP
La motion de censure déposée par les socialistes pour tenter de renverser le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, affaibli par un scandale de corruption, sera débattue jeudi 31 mai et vendredi 1er juin, a annoncé lundi 28 mai la Chambre des députés.
La Chambre basse n’était toutefois pas encore en mesure de dire si le vote aurait bien lieu vendredi. Cela pourrait être le cas mais il pourrait aussi être retardé jusqu’à samedi, en fonction de l’ordre du jour des débats qui n’a pas encore été rendu public, a précisé son service de presse.
Le Parti socialiste espagnol (PSOE) a déposé vendredi 25 mai une motion de censure au lendemain de l’annonce de la condamnation de la formation de Mariano Rajoy à l’issue d’un méga-procès pour corruption.
« Un authentique système de corruption institutionnel »
Dans cette affaire de corruption, baptisée Gürtel, 29 personnes – dont une douzaine d’anciens cadres ou élus du PP – ont été condamnées pour corruption, détournements de fonds publics ou blanchiment d’argent, à un total de 351 années de prison.
La justice a conclu à l’existence d’« un authentique et efficace système de corruption institutionnel » entre le parti et un groupe privé et condamné le Parti populaire de Rajoy, en tant que « participant à titre lucratif » de fonds obtenus illégalement via des maires de la formation, à rembourser 250 000 euros.
« La question qui va se poser, jeudi ou vendredi, c’est un vote pour ou contre le gouvernement. Collaborer ou non avec l’impunité ? Telle est la question » posée, a estimé Jose Luis Abalos, un des hauts dirigeants du PSOE.