Plus de 6 000 hectares de vignobles bordelais abîmés par les orages de grêle
Plus de 6 000 hectares de vignobles bordelais abîmés par les orages de grêle
Le Monde.fr avec AFP
Certaines exploitations sont complètement détruites, d’autres partiellement. Une cellule d’urgence va être mise en place.
Des vignobles détruits à Cognac. / GEORGES GOBET / AFP
Six à sept mille hectares de vignobles bordelais ont été endommagés, à des degrés divers, par les orages de grêle violents du week-end, annonce lundi 28 mai l’interprofession. Environ 500 viticulteurs sont concernés.
Cette estimation reste à affiner, notamment lors d’une réunion prévue lundi avec les responsables des appellations les plus touchées, soit Côtes de Bourg, Côtes de Blaye, sur la rive droite de la Gironde et de la Dordogne, dans le nord du département, et dans un degré moindre dans le Sud-Médoc.
Le vignoble bordelais couvre 114 000 hectares, dont 111 000 en appellation d’origine.
Certaines exploitations offraient le spectacle de vignes hachées, nues comme en plein hiver, des parcelles détruites à 100 %, d’autres moins fortement, ou partiellement touchées.
Le vignoble de Cognac aussi touché
Dans le vignoble de Cognac, également touché samedi par les violents orages de grêle, « plusieurs milliers d’hectares » ont été endommagés, a répondu à l’Agence France-Presse l’administrateur du syndicat des viticulteurs de l’appellation Cognac, Jean-Bernard de Larquier, précisant qu’il est « trop tôt encore » pour affiner ce chiffre. Le vignoble charentais couvre 78 000 hectares, dont 72 000 destinés à l’eau-de-vie de vin de cognac.
Le préfet de Nouvelle-Aquitaine, Didier Lallement, a assuré lundi mobiliser « l’ensemble des services de l’Etat pour faire face à cette situation d’une gravité exceptionnelle ». Il a prévu de se rendre mardi en Gironde et Charente-Maritime à la rencontre des viticulteurs, et la semaine prochaine il installera une cellule d’urgence avec représentants de la filière, des collectivités locales, et services de l’Etat, pour proposer rapidement « des mesures concrètes » pour préserver l’activité de la filière.
L’an dernier, le vignoble bordelais avait été frappé par deux épisodes de gel historique à la fin d’avril, et sur une échelle plus large encore : 60 000 hectares. La récolte 2017 avait subi une baisse de 40 % par rapport à celle de 2016.