En 2017, les loyers sont restés sages en Ile-de-France
En 2017, les loyers sont restés sages en Ile-de-France
Par Jérôme Porier
Après plus de quinze ans de progression continue dans la capitale, les loyers n’augmentent presque plus.
Des immeubles dans le XVIIe arrondissement de Paris. / Jérôme Porier
Le niveau des loyers demandés par les bailleurs aux locataires emménageant dans un logement à Paris n’a progressé que de 1 % en 2017, ce qui confirme la « décélération très nette » due aux mesures réglementaires d’encadrement prises par l’Etat, selon l’enquête annuelle de l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap), transmis le 25 mai à l’AFP.
En 2017, les locations dans la capitale se sont conclues à un loyer moyen de 25 euros le m2 contre 24,50 euros le m2 en 2016. Une hausse de 1 % qui « confirme la décélération très nette constatée depuis 2014 et l’atténuation de la tension », commente l’observatoire.
Cette modération de la hausse des loyers résulte en grande partie des décrets annuels de limitation de la hausse des loyers à la relocation, pris chaque été depuis août 2012. Elle découle aussi de l’entrée en vigueur à Paris au 1er août 2015 de l’encadrement des loyers instauré par la loi Alur (pour l’accès au logement et un urbanisme rénové).
Après plus de quinze ans de progression continue des loyers dans la capitale, cette faible progression « marque le retour au niveau de 2015, soit le plus bas depuis 2001 », note l’Olap.
En petite couronne, les loyers à la relocation ont progressé de 0,9 %, tandis qu’ils se sont effrités de 0,4 % en grande couronne, soit le quatrième repli annuel consécutif. Dans l’agglomération parisienne entière, la hausse moyenne à la relocation a été l’an dernier, comme en 2016, de 0,6 %, à 19,70 euros le m2. Une progression similaire à celle de l’Indice de référence des loyers (IRL) qui fixe les plafonds des augmentations annuelles des loyers que peuvent exiger les propriétaires.
« Dans un contexte de reprise de l’économie francilienne et de remontée de l’indice des loyers, ces résultats illustrent l’impact du décret annuel de limitation de la hausse des loyers et, pour Paris, l’effet vraisemblablement complémentaire de l’arrêté d’encadrement des loyers en niveau, avec une évolution globale proche de celle de l’IRL », conclut l’Olap. Les résultats définitifs de cette enquête seront publiés en juin par cet observatoire qui produit des statistiques sur les niveaux et l’évolution des loyers dans l’agglomération parisienne depuis plus de trente ans, et sur l’ensemble de la région depuis 2013.