Bertrand Cantat sur la scène de la Rochelle, en France, le 1er mars 2018. | XAVIER LEOTY / AFP

Le parquet de Bordeaux a ouvert une enquête préliminaire à la suite d’une plainte pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner » déposée fin mai par Yael Mellul, ancienne avocate de Bertrand Cantat et présidente de l’association féministe Femme et Libre, indique le JDD, dimanche 3 juin. Début janvier, Yael Mellul avait dénoncé au parquet le rôle qu’aurait selon elle joué le comportement violent du chanteur dans le suicide de Krisztina Rády, retrouvée pendue en janvier 2010 à son domicile de Bordeaux.

Suite à ce signalement, Mme Mellul a été entendue le 23 mai dernier par la police. « Durant quatre heures et demie, les enquêteurs m’ont interrogée sur les éléments dont j’avais connaissance. (…) On m’a notamment demandé au nom de quoi, si les ex-membres de Noir Désir avaient menti lors de l’ouverture de l’enquête, diraient-ils aujourd’hui la vérité ? J’ai expliqué que, dans un contexte de libération de la parole, le moment était aussi venu pour eux de libérer leur conscience. À l’issue de l’audition, les enquêteurs m’ont proposé de déposer plainte, ce que j’ai fait. », a-t-elle déclaré au JDD.

La responsabilité de Bertrand Cantat, auditionné par la police judiciaire après la mort de Rády, avait été écartée, l’autopsie ayant confirmé le suicide par pendaison.

Cantat a été condamné à huit ans d’emprisonnement par la justice lituanienne pour avoir tué sa compagne, Marie Trintignant, en 2003 à Vilnius, en lui portant de multiples coups. Transféré à la prison de Toulouse, il a été libéré en octobre 2007 pour bonne conduite, obtenant une liberté conditionnelle.

Le chanteur est programmé le 7 juin au Zenith de Paris après avoir dû faire face à l’annulation de ses concerts à l’Olympia après des « risques de trouble à l’ordre public ».