Plus d’une trentaine de vidéos accessibles sur YouTube permettent aux victimes de cyberviolences sexistes et sexuelles d’apprendre rapidement à demander les retraits des contenus problématiques. / Capture d’écran YouTube

Dans le cadre de son travail de prévention et de lutte contre les cyberviolences sexistes et sexuelles, le centre Hubertine Auclert, espace d’information et d’expertise dont l’objectif est de promouvoir une culture de l’égalité entre femmes et hommes, propose officiellement, depuis lundi 4 juin, des tutoriels vidéos sur les procédures de signalement auprès des réseaux sociaux.

Menaces, commentaires sexistes, partage de photo intime, story offensante… plus d’une trentaine de vidéos très courtes et accessibles sur YouTube permettent aux victimes de cyberviolences sexistes et sexuelles d’apprendre rapidement à demander les retraits des contenus problématiques de façon spécifique et efficace selon le contenu ou le réseau social.

Chaque plate-forme a son fonctionnement propre, des méthodes de signalement différentes et souvent peu mises en avant. Les victimes apprennent ainsi à renseigner leur demande de la meilleure façon possible pour espérer la voir aboutir.

Tuto : Signaler un snap qui diffuse des images/vidéos intimes
Durée : 01:19

Comme le centre Hubertine Auclert le rappelle, la suppression effective revient au réseau social. Le centre précise : « Ces tutoriels concernent les plateformes Facebook, Twitter, YouTube, Snapchat, Instagram et Whatsapp, et rappellent quatre conseils en matière de signalement comme déposer plainte à la CNIL [Commission nationale de l’informatique et des libertés], signaler sur la plate-forme publique Pharos, conserver des preuves et utiliser les formulaires spécifiques disponibles sur notre site. »

En effet, si le réseau social ne répond pas rapidement, les victimes peuvent porter plainte à la CNIL pour réclamer la suppression. Il est également possible de passer par la plate-forme spécialisée Pharos, mais aussi de déposer plainte dans un commissariat de police avec des captures d’écran.

Cette initiative tente de répondre à la préoccupation première des victimes qui souhaitent avant toute chose le retrait du contenu offensant, beaucoup méconnaissant les dispositifs existants.

« L’idée selon laquelle on ne peut rien faire une fois que c’est sur Internet est persistante », explique-t-on au centre Hubertine Auclert. Il s’agit aussi de « prouver aux cyberharceleurs que l’impunité ne sera jamais victorieuse, et rappeler aux réseaux sociaux leur responsabilité en matière de sécurité », explique Marie-Pierre Badré, la présidente du centre.

La liste entière des tutoriels est à retrouver en cliquant ici.

Plus d’information et d’aide sur le site https ://www.stop-cybersexisme.com/du centre Hubertine Auclert.