Volkswagen s’engage à ne plus pratiquer de tests sur des animaux
Volkswagen s’engage à ne plus pratiquer de tests sur des animaux
Cinq mois après le scandale lié à des tests respiratoires sur des macaques, le constructeur automobile s’est engagé auprès de PETA à cesser ce type de pratiques.
Le constructeur n’avait pas diffusé les résultats de ces tests aux résultats embarassants. / ODD ANDERSEN / AFP
Terminés, les tests sur des animaux : cinq mois après le « Monkeygate », le constructeur automobile Volkswagen s’est engagé dans une lettre adressée à la branche allemande de l’association de défense des animaux PETA (People for the Ethical Treatment of Animals), à ne plus pratiquer de tests sur des êtres vivants, sauf lorsque la loi l’y oblige.
A la fin de janvier, le New York Times avait révélé que le Groupe européen de recherche sur l’environnement et la santé dans le secteur du transport (EUGT), financé entre 2007 et 2017 par les constructeurs d’automobiles Volkswagen, Daimler et BMW, ainsi que par l’équipementier Bosch, avait enfermé des macaques dans une pièce pendant quatre heures et leur avait fait respirer les gaz d’échappement d’une Beetle, la successeure de la légendaire Coccinelle de Volkswagen.
Résultats compromettants
Selon le quotidien allemand Bild, les résultats de ces tests, pratiqués dans un laboratoire d’Albuquerque (Nouveau-Mexique) en 2014, n’avaient jamais été rendus publics car ils montraient que les émissions de véhicules récents étaient plus « nocives » que celles des anciens.
La révélation de ces tests avait suscité de nombreuses réactions parmi les politiques allemands et européens, dénonçant des pratiques « injustifiables », mais également des manifestations d’associations de défense des animaux.
Le scandale s’était amplifié quand la Süddeutsche Zeitung et la Stuttgarter Zeitung — le quotidien de Stuttgart, où Daimler a son siège — avaient révélé que les expérimentations conduites par l’EUGT concernaient aussi des humains, lors de tests réalisés dans un laboratoire d’Aix-la-Chapelle.
Succession de scandales
« Avec le recul, cette étude n’aurait jamais dû avoir lieu, qu’il s’agisse d’hommes ou de singes. Ce qui s’est passé n’aurait jamais dû arriver, je le regrette vraiment », avait déclaré Thomas Steg, responsable des relations publiques et des relations avec les autorités de Volkswagen, suspendu de ses fonctions.
L’EUGT a cessé ses activités en 2017, à la suite du précédent scandale à l’automne 2015, le « dieselgate », durant lequel le numéro un mondial de l’automobile avait été contraint de reconnaître le trucage de millions de voitures, destiné à minorer les rejets d’oxyde d’azote (NO2) lors des tests d’homologation.