Coupe du monde de football : les députés britanniques inquiets de la sécurité des supporteurs en Russie
Coupe du monde de football : les députés britanniques inquiets de la sécurité des supporteurs en Russie
Le Monde.fr avec AFP
Les députés se sont alarmés, vendredi, d’un sentiment antibritannique susceptible de générer des violences à l’encontre des supporteurs d’outre-Manche.
Près de 10 000 supporteurs de l’équipe d’Angleterre sont attendus pendant la Coupe du monde de football en Russie qui débute le 14 juin. Les députés britanniques se sont inquiétés, dans un rapport publié vendredi, du « sentiment antibritannique » qui pourrait engendrer des violences contre les supporteurs de l’équipe d’Angleterre.
Ces supporteurs « font face à un certain nombre de risques, notamment la violence des hooligans, les attaques provoquées par le racisme, l’homophobie ou le sentiment antibritannique et les attentats terroristes », écrivent les députés membres de la commission des affaires étrangères.
« Fournir des informations aux fans »
« Nous restons inquiets quant à la sécurité des fans britanniques », ajoutent-ils, « nous regrettons que la Coupe du monde soit organisée dans un pays ayant de piètres antécédents en matière de droits de l’homme ». Ils rappellent, néanmoins, que le ministère des affaires étrangères britannique ne déconseille pas de se rendre en Russie pour suivre la compétition.
« Les vagues réassurances données par le ministère des affaires étrangères n’ont pas suffi à nous garantir que les citoyens britanniques seront en sécurité », a dénoncé Tom Tugendhat, le président de la commission. « Le ministère devrait fournir autant d’informations que possible aux fans dans le court laps de temps qu’il reste. »
Sanctions réciproques
Lors de l’Euro de football organisé en France en 2016, des hooligans russes et anglais s’étaient violemment affrontés à Marseille à l’occasion du match qui avait opposé les deux équipes.
Les relations entre le Royaume-Uni et la Russie ont atteint un pic de tensions après l’empoisonnement, le 4 mars en Angleterre, de l’ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia. Le gouvernement britannique tient pour responsable le Kremlin, qui rejette toute accusation. Les deux pays ont décidé de sanctions réciproques, dont une large vague d’expulsions croisées de diplomates. Londres a également gelé les contacts avec Moscou et décidé qu’aucun membre de la famille royale ou du gouvernement ne ferait le déplacement pour la Coupe du monde de football.