La France a enregistré un douzième trimestre de suite de créations nettes d’emplois salariés, avec 48 800 nouveaux postes (+ 0,2 %) au 1er trimestre, a annoncé l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) mardi 12 juin. Ce chiffre marque toutefois un ralentissement de la progression de l’indicateur, qui avait comptabilisé plus de 100 000 créations nettes d’emplois au précédent trimestre.

Dans le détail, l’Insee a recensé 47 700 créations dans le privé (+ 0,2 %) et 1 100 dans le public. Pour la fonction publique, cette quasi-stabilisation a lieu après deux trimestres de destructions de postes, qui étaient notamment attribuées à la forte baisse du nombre de contrats aidés décidée à l’été 2017 par le gouvernement d’Edouard Philippe.

288 200 emplois créés en un an

Public et privé confondus, l’emploi est toujours dans le vert sur un an : la France a créé 288 200 emplois salariés (+ 1,2 %) au cours des douze derniers mois, pour atteindre un record de 25,17 millions de postes. L’indicateur est également à un plus-haut historique dans le seul secteur privé, avec 19,38 millions de postes (+ 301 200 postes, + 1,6 % sur un an).

Au cours du seul premier trimestre, les services marchands (+ 34 600, + 0,3 %) sont restés la principale locomotive de l’emploi privé. L’intérim (+ 4 500, + 0,5 %), la construction (+ 3 600, + 0,3 %) et l’agriculture (+ 3 000, + 1 %) ont aussi créé des postes.

Les services non marchands (+ 3 900) et l’industrie (– 800) ont vu, quant à eux, leurs effectifs stagner au premier trimestre. Les usines ont détruit près d’un million d’emplois depuis le début de 2001. L’industrie, qui a stagné sur le trimestre, est en légère hausse sur un an (+ 5 600, + 0,2 %).