« Quand on prend des engagements devant l’Etat, on les respecte » : le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a déclaré dimanche 17 juin sur France 3 que General Electric devrait acquitter les pénalités prévues s’il ne parvient pas à créer 1 000 emplois nets d’ici fin 2018 en France, comme il l’avait promis lors du rachat des activités énergie d’Alstom il y a trois ans. La ministre du travail, Muriel Pénicaud, a formulé le même message de fermeté sur RMC et BFM-TV.

50 000 euros par emploi non créé

Le groupe américain a fait savoir cette semaine que cet objectif était « hors d’atteinte », invoquant un « environnement difficile du fait de l’évolution défavorable de ses marchés historiques dans le secteur de l’énergie », en précisant que, à fin avril, seuls 323 emplois nets avaient été créés. L’accord de 2015 prévoyait des pénalités de 50 000 euros par emploi non créé.

L’annonce de General Electric avait été jugée « inadmissible » par le Parti socialiste. L’ex-ministre de l’économie, Arnaud Montebourg, à Bercy lors du rachat controversé de la branche énergie d’Alstom par General Electric en 2014, avait appelé le gouvernement à appliquer les amendes prévues. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, s’était d’abord contenté de dire que l’entreprise devrait verses des « compensations » sans en préciser le montant.