Des migrants secourus en mer attendent de débarquer d’un navire des garde-côtes italiens, en Sicile, le 19 juin 2018. / GIOVANNI ISOLINO / AFP

Deux navires de l’ONG allemande Lifeline, dont l’un navigue en Méditerranée avec deux cents migrants à son bord, vont être mis sous séquestre par l’Italie, afin de « vérifier leur pavillon d’appartenance », a annoncé jeudi 21 juin le ministre des transports italien, Danilo Toninelli. « Les vies humaines seront sauvegardées » avant que les navires soient mis sous séquestre, a-t-il précisé.

Selon Danilo Toninelli, les autorités néerlandaises, interrogées par Rome, ont dit que le Lifeline et le Seefuchs battaient « illégitimement, illégalement pavillon néerlandais ». De son côté, la représentation des Pays-Bas auprès de l’Union européenne a écrit jeudi dans un tweet que ces deux navires ne naviguaient pas sous pavillon néerlandais : « Ces navires appartiennent à une ONG allemande et n’apparaissent pas dans les registres navals des Pays-Bas. »

Lifeline dit dans un communiqué avoir sauvé 226 personnes jeudi matin, « dans le respect du droit international », au large de la Libye, « dans les eaux internationales », et avec « un port sûr » pour débarquer les migrants secourus. Une version contestée par le ministre des transports, qui affirme que le Lifeline a agi en contravention du droit international en prenant à son bord les migrants alors que les gardes-côtes libyens étaient en train d’intervenir.

L’organisation dit craindre « qu’une situation semblable à celle de l’Aquarius il y a une semaine puisse se profiler à l’horizon ».