Sarah Sanders, la porte-parole de l’administration Trump, éconduite dans un restaurant
Sarah Sanders, la porte-parole de l’administration Trump, éconduite dans un restaurant
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
La propriétaire de l’établissement a refusé de la servir au motif qu’elle travaillait pour Donald Trump.
Le geste de la restauratrice « en dit plus long sur elle que sur moi », a déclaré Sander Sanders sur Twitter. / Jacquelyn Martin / AP
La porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, a été mise à la porte de The Red Hen, à Lexington, localité de 7 000 habitants dans l’Etat de Virginie mitoyen de la capitale fédérale, où elle souhaitait dîner vendredi soir, au motif qu’elle travaillait pour le président Donald Trump.
« Hier soir, la propriétaire du Red Hen à Lexington, en Virginie, m’a demandée de partir car je travaille pour le président des Etats-Unis. Je suis partie en restant polie », a tweeté Mme Sanders. Le geste de la restauratrice « en dit plus long sur elle que sur moi », a ajouté la responsable, chargée en semaine de répondre aux journalistes lors d’une conférence de presse quotidienne à la Maison Blanche.
Last night I was told by the owner of Red Hen in Lexington, VA to leave because I work for @POTUS and I politely le… https://t.co/C5554K1LVJ
— PressSec (@Sarah Sanders)
L’incident a été révélé sur Facebook par un homme affirmant être un employé de l’établissement, qui a précisé dans son message avoir servi Sarah Sanders « lors d’une durée totale de deux minutes ». Le restaurant, dont le site internet était difficilement accessible samedi, a été visé par de nombreuses critiques positives ou négatives pour avoir refusé Mme Sanders.
Administration « inhumaine et immorale »
La propriétaire de l’établissement, Stephanie Wilkinson, a expliqué au Washington Post que, de son point de vue, la porte-parole servait une administration « inhumaine et immorale » et qu’elle ne pouvait pas accueillir un défenseur des « politiques les plus cruelles » du président Trump.
Le restaurant The Red Hen, à Lexington, le 23 juin. / Daniel Lin / AP
« Nous pensons qu’il y a des moments où les gens doivent être fidèles à leurs convictions », a-t-elle déclaré, ajoutant que beaucoup de ses employés étaient homosexuels et que Mme Sanders défendait la volonté de Donald Trump d’interdire aux recrues transgenres l’accès aux forces armées. Elle s’est dite choquée aussi par sa défense de la séparation de force des parents sans papiers et de leurs enfants.
« Je lui ai dit : “Je voudrais vous demander de partir”. J’ai expliqué que l’établissement avait des valeurs que j’entendais défendre telles que l’honnêteté, la compassion et l’entraide », a ajouté Mme Wilkinson.
Le visage de Sarah Sanders est connu car son briefing est retransmis par les chaînes d’information américaines. Son homologue au département d’Etat, Heather Nauert, lui a rendu hommage. « Sarah, tu es impressionnante. Je suis tellement désolée que tu aies été traitée de la sorte », a écrit la porte-parole de la diplomatie américaine.
Sarah, you’re a class act. I’m so sorry you were treated this way. https://t.co/6T5Lm5oMVW
— HeatherNauert (@heather nauert)
La ministre américaine de la sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen, a de son côté été prise à partie par des manifestants mardi alors qu’elle dînait dans un restaurant mexicain de Washington.
Ces militants lui reprochaient de défendre la politique migratoire très controversée du président Trump, ayant conduit à la séparation de leurs parents de plus de 2 000 enfants.