Mourad Ghazli, conseiller municipal de Thiais, étale son homophobie sur Facebook
Mourad Ghazli, conseiller municipal de Thiais, étale son homophobie sur Facebook
Le Monde.fr avec AFP
Dans une vidéo, l’adjoint UDI a réagi à la Marche des fiertés du 30 juin en enchaînant les pires clichés homophobes.
Dans une vidéo de près de quatre minutes postée du Facebook en réaction à la Marche des fiertés du 30 juin, Mourad Ghazli, conseiller municipal (UDI) de Thiais, donne libre cours à sa haine envers la communauté homosexuelle. Dans cette vidéo enregistrée depuis une piscine, « tellement il est chaud », l’ancien international de judo et membre de l’équipe de rugby du Stade français enchaîne les pires clichés homophobes, s’enorgueillant de son absence de filtres.
@AmicaleRefuge Vous avez que ça dans la bouche l’homophobie mais quand je regarde vos propos vous m’encouragez. Rha… https://t.co/NOK194K86L
— ghazlimourad (@ghazlimourad)
En réponse à l’interpellation faite par l’association L’Amicale des jeunes du Refuge (AJR) sur Twitter, l’élu assène : « Vous avez que ça dans la bouche, l’homophobie, mais quand je regarde vos propos, vous m’encouragez. Rhabillez-vous, manifestez comme tous le monde habillés, arrêtez de nous saouler avec votre sexualité. Ce qui me rassure, ce sont les milliers de soutiens. Fier d’être hétérosexuel. »
Démission demandée en 2016
L’homophobie, c’est-à-dire la publication de propos injurieux, diffamatoire ou caractérisant une provocation à la discrimination ou à la violence envers des personnes homosexuelles (Articles 24, 32 et 33 de la loi du 29 juillet 1881), est condamnée par la loi. Selon l’article 132-77 du Code pénal, « les peines encourues pour un crime ou un délit sont aggravées lorsque l’infraction est commise à raison de l’orientation sexuelle de la victime ».
Un temps candidat à la primaire de la droite (sa candidature avait été jugée irrecevable), l’homme n’en est pas à sa première provocation. En juillet 2016, le maire (LR) de Thiais, Richard Dell’Agnola, avait demandé sa démission. Mourad Ghazli était alors l’un de ses adjoints. Le maire désavouait « avec la plus grande fermeté [s]es propos tenus sur les réseaux sociaux (…) faisant une comparaison entre les “extrémistes laïcards” et Daech [l’organisation Etat islamique] ».