« J’accorde l’amnistie totale à tous les citoyens condamnés par les tribunaux (…) pour des délits politiques dans l’exercice de leur activité, purgeant ou non leur peine. » A la télévision nationale, le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema a lu ce décret, mercredi 4 juillet, en précisant que l’amnistie concerne également toute personne « privée de liberté ou empêchée d’exercer son droit politique dans le pays ».

Cette mesure spectaculaire dans un pays dirigé d’une main de fer par le président Obiang depuis 1979, survient à moins de deux semaines d’un « dialogue national » qu’il a lui-même convoqué. Le décret présidentiel précise que ce dialogue, annoncé en juin, se tiendra « du 16 au 21 juillet ».

Une condition de l’opposition

L’amnistie « doit permettre une large participation de tous les acteurs politiques » à ce dialogue « entre le gouvernement et les partis politiques légalisés, acteurs politiques de l’intérieur et de la diaspora, société civile et confessions religieuses », selon le président.

Il s’engage à garantir « liberté » et « sécurité » à tous les participants à ce dialogue auquel doivent également assister, en tant qu’observateurs, des représentants de la communauté internationale.

L’amnistie était l’une des principales conditions posées par l’opposition de l’intérieur et de la diaspora pour prendre part à ce dialogue national.