L’élection du député MoDem, Thierry Robert, invalidée par le Conseil constitutionnel
L’élection du député MoDem, Thierry Robert, invalidée par le Conseil constitutionnel
Le Monde.fr avec AFP
Le parlementaire de La Réunion a également été déclaré inéligible pour trois ans, a annoncé, vendredi, le Conseil constitutionnel.
Le député de La Réunion Thierry Robert, le 16 juillet 2013 à l’Assemblée nationale. / MARTIN BUREAU / AFP
L’élection du député de La Réunion Thierry Robert (MoDem) a été invalidée et l’élu déclaré inéligible pour trois ans pour manquement à ses obligations fiscales, a annoncé vendredi 6 juillet le Conseil constitutionnel dans un communiqué.
Si M. Robert a « régularisé sa situation fiscale », en partie après les délais impartis, les juges constitutionnels ont jugé que, « compte tenu de l’importance des sommes dues et de l’ancienneté de sa dette fiscale », il y avait « lieu de prononcer l’inéligibilité » de l’élu réunionnais « à tout mandat pour une durée de trois ans » et « de le déclarer démissionnaire d’office de son mandat de député ».
Selon le Conseil constitutionnel, M. Robert, 41 ans, « n’avait pas, dans le mois suivant, l’attestation faisant état de non-conformité, acquitté ses impôts, ni constitué des garanties suffisantes, ni conclu un accord contraignant en vue de payer ses impôts ».
Les impôts des députés vérifiés
Thierry Robert était le seul député de l’Assemblée qui n’avait pas obtenu d’« attestation de conformité fiscale » en avril dernier, avait fait savoir la présidence de l’Assemblée nationale, qui avait alors saisi le Conseil constitutionnel. M. Robert avait alors expliqué que « les sommes dues ont été régularisées, pénalités comprises ».
Depuis les lois de moralisation de septembre 2017, l’administration fiscale vérifie systématiquement que les députés sont à jour du versement de leurs impôts et qu’ils ont effectué correctement leurs déclarations fiscales.
La situation de Thierry Robert, élu à l’Assemblée depuis 2012, est également examinée par la justice. Elle a été saisie par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique en février au sujet de sa déclaration de patrimoine de fin de mandat, en raison d’un « doute sérieux » lié à « l’omission d’une partie substantielle du patrimoine ».