Des milliers de déplacés dans le Sud syrien ont repris le chemin de leurs foyers. / HANDOUT / REUTERS

En Syrie, des milliers de déplacés ont repris le chemin de leurs foyers, a annoncé, samedi 7 juillet, une ONG, après un accord entre le régime et des rebelles qui doit mettre fin à l’offensive dévastatrice du pouvoir sur la province de Deraa, dans le sud du pays.

Après plus de deux semaines de bombardements aériens meurtriers, un accord prévoyant un cessez-le-feu a été dévoilé vendredi soir, fruit de longues négociations entre Moscou, allié du régime, et les factions rebelles qui contrôlaient le Sud syrien.

L’offensive militaire de Damas, lancée le 19 juin, a fait au moins 325 000 déplacés, selon l’ONU, dont une grande partie se sont installés dans des camps de fortune près de la frontière avec la Jordanie, ou de la ligne de démarcation sur le plateau du Golan, occupé en partie par Israël.

Sollicité par l’AFP sur l’ampleur de ce retour, le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a dit ne pas disposer de chiffres pour le moment.

Fort du soutien militaire de la Russie et de l’Iran, le régime syrien a multiplié les victoires face aux rebelles et aux djihadistes, consolidant son pouvoir au sein de la capitale, Damas, et de ses environs, au point de reprendre le contrôle de plus de 60 % du pays en guerre.

En vertu de l’accord conclu vendredi, les institutions de l’Etat reprendront leur travail dans la région de Deraa et « l’Etat syrien prendra le contrôle de toutes les positions aux mains des rebelles le long de la frontière jordanienne », a rapporté l’agence officielle SANA.

L’initiative prévoit l’« entrée en vigueur d’un cessez-le-feu et la remise par les groupes terroristes de leurs armes lourdes et moyennes dans toutes les villes et localités », selon SANA. Ceux « qui refusent ce règlement partiront pour [la province d’]Idleb avec leurs familles », a précisé l’agence, une condition sur laquelle les factions rebelles avaient insisté.