« The Strange Ones » : une odyssée existentielle
« The Strange Ones » : une odyssée existentielle
Par Jean-François Rauger
Le film de Christopher Radcliff et Lauren Wolkstein adopte la structure d’un « road movie » associée au mystère du suspens.
Un homme et un jeune garçon sillonnent les routes dans leur voiture, filant vers une destination inconnue, à moins qu’ils ne cherchent à se protéger d’une éventuelle et indicible menace. The Strange Ones adopte la structure d’un « road movie » auquel serait associé le mystère d’un suspens entretenu par le mutisme des deux principaux protagonistes. Quels liens unissent les personnages ? D’où vient la possessivité jalouse exprimée par le gamin qui empêche une éventuelle rencontre amoureuse entre son compagnon de voyage et la jeune et attrayante tenancière d’un motel ? Quelle est la nature du danger qui les guette ?
Opacité dérangeante
Les cinéastes s’amusent ainsi à déstabiliser le spectateur et à cultiver une opacité, parfois dérangeante, qui vise à transformer ce périple en odyssée existentielle. Jusqu’à ce que le mystère se résolve en partie, à la faveur d’un retour en arrière, et que le dévoilement progressif de la vérité appauvrisse un peu, in fine, cette attachante tentative.
Film américain de Christopher Radcliff et Lauren Wolkstein. Avec Alex Pettyfer, James Freedson-Jackson, Emily Althaus (1 h 21). Sur le Web : www.epicentrefilms.com/The-Strange-Ones-Christopher-Radcliff-et-Lauren-Wolkstein