Présent lors des délibérations lundi, Vincent Perlot, du syndicat de professeurs SNES-FSU, déplore des problèmes d’organisation. / MARTIN BUREAU / AFP

« Nous avons conscience que certains lycéens ont été angoissés par ce qui s’est passé », reconnaît Valérie Cabuil, rectrice de l’académie de Lille : vendredi 6 juillet, elle a décidé d’organiser de nouvelles délibérations des jurys de bac, pour reconsidérer les résultats à l’examen de deux cents candidats.

La décision a été prise après que le syndicat de professeurs SNES-FSU a dénoncé que les notes de ces candidats avaient été fortement réévaluées à la hausse sans que les correcteurs et les jurys aient été consultés. Une hausse destinée à compenser des « incidents » survenus pendant l’épreuve de physique chimie, quand des candidats au bac S de quatre lycées de l’académie s’étaient vus interdire l’utilisation de leur calculatrice programmable, alors que celles-ci étaient en réalité autorisées.

« Qui aurait pris une telle responsabilité ? »

« Le rectorat a présenté ses excuses aux correcteurs et enseignants pour les dysfonctionnements, ce qu’ils ont apprécié, et il leur a permis de réévaluer les notes, explique Vincent Perlot, représentant académique du SNES-FSU. Mais c’était illusoire de penser que les correcteurs allaient retirer les notes. Qui aurait pris une telle responsabilité ? Ce n’est pas aux élèves de payer les frais de ces dysfonctionnements. Nous nous demandons pourquoi il n’a pas été décidé de suspendre l’annonce des résultats quand le problème a été révélé. »

Présent lors des délibérations, lundi 9 juillet, M. Perlot déplore des problèmes d’organisation : « Les jurys n’avaient pas les dossiers scolaires, les relevés de notes, beaucoup ont été exaspérés de voir le décalage entre les bonnes intentions et les faits. » Les relevés de notes des candidats concernés sont donc finalement restés inchangés.

« Il aurait fallu que les notes proposées soient partagées auprès des correcteurs. Nous comprenons tout à fait qu’ils aient été insatisfaits », reconnaît Mme Cabuil, qui a demandé un rapport d’incident précis du déroulé des événements, pour « faire le point de ce qu’il s’est passé et en tirer les conséquences ».