Le gouvernement italien confirme le rejet de l’accord de libre-échange UE-Canada
Le gouvernement italien confirme le rejet de l’accord de libre-échange UE-Canada
Le Monde.fr avec AFP
Le vice-premier ministre italien, Luigi Di Maio a confirmé que la majorité parlementaire rejetterait le CETA, mettant ainsi en danger son existence même.
Le vice-premier ministre italien, Luigi Di Maio, leadeur du Mouvement 5 étoiles, a confirmé, vendredi 13 juillet, que la majorité parlementaire rejetterait le CETA, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Canada, mettant ainsi en danger son existence même.
« Rapidement le CETA arrivera au Parlement pour la ratification, et cette majorité le rejettera », a dit M. Di Maio, devant l’assemblée de la Coldiretti, le principal syndicat agricole italien. Et de menacer :
« Si seulement un des fonctionnaires italiens à l’étranger continue à défendre des traités scélérats comme le CETA, il sera renvoyé. »
« Etre ici, pour moi, signifie revendiquer un peu de souverainisme sain. (...) Si tu t’occupes de produits italiens sur le marché, tu cherches à les défendre. (...) Nous devons défendre l’Italie et l’économie italienne », a déclaré M. Di Maio, qui est aussi ministre du développement économique et du travail.
Signature des 28 parlements européens nécessaire
Le Comprehensive Economic and Trade Agreement (CETA), signé en octobre 2016 entre l’UE et le Canada et approuvé en février 2017 par le Parlement européen, doit être ratifié par chaque Parlement des vingt-huit pays de l’Union européenne (UE) pour être valide, même s’il est entré depuis le 21 septembre en vigueur de manière provisoire. Pour le moment, il a été ratifié par une dizaine de pays.
Le ministre de l’agriculture italien, Gian Marco Centinaio, membre de la Ligue, avait annoncé le 14 juin que la majorité parlementaire « ne ratifierait pas l’accord de libre-échange avec le Canada parce qu’il ne protège qu’une petite partie [des] AOP [appellations d’origine protégée] et [des] IGP [indications géographiques protégées] » italiennes.
« Nous demanderons au Parlement de ne pas ratifier ce traité et d’autres similaires au CETA. Tout cela est prévu dans le contrat de gouvernement », composé du M5S et de la Ligue, avait-il dit dans un entretien à La Stampa.