Des policiers près de la carcasse brûlée d’une voiture de police, le 8 octobre 2016, à Viry-Châtillon. / THOMAS SAMSON / AFP

Le 8 octobre 2016, deux policiers avaient été gravement brûlés dans l’attaque de leur voiture au cocktail Molotov, à Viry-Châtillon (Essonne). Treize suspects – dont trois mineurs au moment des faits – sont renvoyés devant les assises dans cette affaire, selon les déclarations, vendredi 13 juillet, du parquet d’Evry. Tous comparaîtront devant la cour d’assises des mineurs, suivant les recommandations du parquet.

Certains avocats ont déjà fait appel de cette décision. Les quatre autres mis en examen ont bénéficié d’un non-lieu, faute de charges suffisantes.

Mouvement de colère dans la police

Lors de l’attaque, les voitures des policiers, stationnées à un carrefour attenant à la cité de la Grande Borne, à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et Grigny, avaient été incendiées au moyen de cocktails Molotov, alors que quatre fonctionnaires se trouvaient à l’intérieur. Ils surveillaient depuis une semaine une caméra qui elle-même surveillait un carrefour où de nombreux vols à la portière étaient commis.

L’un d’eux, grièvement brûlé au visage, au torse et aux mains, a dû subir de nombreuses greffes de peau.

Cette agression avait suscité un grand mouvement de colère des policiers, qui avaient manifesté plusieurs semaines durant dans de nombreuses villes de France, pour protester contre le manque de moyens et le « laxisme » de la justice.